CAF – CAN 2019 : Le Cameroun perd l’organisation de la compétition

La Coupe d’Afrique des nations de football 2019 n’aura finalement pas lieu au Cameroun, a-t-on appris vendredi de sources officielles. De nouvelles élections se tiendront samedi.

L’organisation de la 8ème Coupe d'Afrique des nations de football leur était restée ‘’en travers de la gorge’’ en 1972 avec une troisième place, derrière le Mali et La république populaire du Congo vainqueur de l’épreuve. Les camerounais espéraient étaler un autre football plus entreprenant et prendre la revanche sur leur sol, 47 ans après. Hélas, il n’en sera pas ainsi. La 32ᵉ édition de la Coupe d'Afrique des nations de football qui devait se dérouler du 15 juin au 13 juillet 2019 au Cameroun aura lieu dans un autre pays.

La Confédération africaine de football (CAF) a finalement retiré l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun et a ouvert la porte aux candidatures des pays souhaitant organiser la compétition. Le Maroc qui faisait déjà feu de tous bois avec une quasi condescendance sur ses capacités à organiser la compétition, a d’ores et déjà fait savoir qu’il se portait candidat.

Le comité exécutif de la CAF s’est réuni vendredi à Accra, la capitale du Ghana. Il a examiné un compte rendu des deux dernières visites d’inspection de la CAF. La structure vient de réaliser une inspection sécuritaire et une inspection des infrastructures, stades et hébergements.

Le 29 septembre dernier, lors d’un comité exécutif à Charm el-Cheikh en Égypte, la CAF avait constaté «un retard important dans la réalisation des infrastructures» nécessaires à la tenue de la CAN 2019 au Cameroun.

La situation sécuritaire au Cameroun est actuellement très tendue alors que le pays subit des attaques persistantes des djihadistes de Boko Haram dans le nord du pays et un conflit en cours entre l’armée et des séparatistes dans les deux régions anglophones du pays.

De nombreux pays au sud du Sahara dénoncent une hégémonie affichée des pays du Maghreb dans les institutions de la CAF avec une réelle influence sur les décisions de la confédération sportive.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville