Pénurie d’eau potable à Brazzaville : La Fondation Ninon Gouamba vole au secours des populations de Makélékélé

Pour pallier la réduction significative de la ressource en eau à Brazzaville, la Fondation Ninon Gouamba a assuré samedi 20 janvier 2024, la distribution de l’eau potable non loin du marché Bourreau à Makélékélé , dans le premier arrondissement de la capitale congolaise.

L’opération adoptée par la Fondation Ninon Gouamba comme solution palliative à la pénurie d’eau dans les quartiers de Brazzaville consiste à distribuer gratuitement de l’eau grâce aux camions citernes dans les domiciles.

A cet effet, plus de 10.000 litres d’eau ont été distribués gratuitement aux habitants des zones en situation de stress hydrique, notamment non loin du marché Bourreau à Makélékélé.

L’action s’étendra dans plusieurs autres quartiers de Brazzaville.

Si l’idée de la Fondation Ninon Gouamba ne constitue pas une panacée au problème d’eau auquel sont confrontées les populations, elle devrait tant bien que mal apporter un soulagement à plusieurs familles, d’autant que certaines en sont parfois privées depuis des mois.

On rappelle que les brazzavillois ont passé une fête de « Noël sèche » à cause de la pénurie d’eau dans plusieurs quartiers.

Pour le directeur général de La Congolaise des eaux (LCDE), Parfait Chrisostome Makita, les causes des perturbations dans la desserte en eau potable sont indépendamment de la volonté de l’entreprise. Elles seraient dues aux fortes pluies qui s’abattent depuis trois mois dans la capitale et à l’insuffisance de sulfate d’alumine qui permet d'éclaircir l’eau pendant le traitement.

En effet, quatre types de produits entrent dans la filière de traitement, notamment le sulfate d’alumine, le sel, la chaux éteinte et l’hypochlorite.

Selon lui, les produits de traitement d’eau provenant de l’Europe et de l’Asie, LCDE a fait tout le nécessaire en passant les commandes et en effectuant les virements auprès des fournisseurs à l’étranger. Mais, les bouleversements observés au niveau du trafic maritime actuellement, suite aux crises et guerres dans certaines parties du monde, auraient mis à mal tous les armateurs et les consommateurs des produits à l’importation. Ces aléas ont conduit, a-t-il déclaré, LCDE à réduire le délai et le volume de production ainsi que la quantité d’eau mise dans le réseau. Ce qui justifierait le manque d’eau dans certains endroits.

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville