Congo – Emploi : Les médecins et assimilés rentrant de Cuba vont-ils pointer à ‘’Socochom’’ ?

Ils pointent à la Société congolaise de chômeurs, SOCOCHOM. Ainsi raille t-on ces diplômés qui rentrés au Congo, grossissent, en dépit de leurs valeureux diplômes, la masse des chômeurs rentrés avant eux. Aussi, les parents des étudiants en fin de formation en médecine à Cuba, sont à leur tour inquiets pour l’avenir de leurs enfants.

Former un millier d’étudiants en médecine et spécialités paramédicales diverses, afin de disposer d’un personnel de qualité pour la prise en charge des malades dans les dix hôpitaux généraux en construction dans les différents départements du pays, il va s’en dire que l’initiative aura tourné court, tant le potentiel humain est déjà disponible, alors que les hôpitaux généraux nantis de toutes les spécialités, tardent à sortir de terre, ou qu’elles le seront à la saint glin-glin.

Leur retour avait été annoncé pour le jeudi 10 septembre, une première vague des étudiants congolais en médecine rentre de Cuba. Si ces jeunes gens ont désormais des capacités à apporter des soins médicaux à des tiers, ces connaissances risquent d’attendre fort longtemps, avant d’être mise en pratique. Une situation qui inquiète de nombreux parents qui vont désormais s’occuper des adultes à charge, car il n’y a pas de doute que beaucoup d’entre eux vont devoir pointer, sans revenu aucun, à SOCOCHOM.

Comme d’autres étudiants avant eux, munis de diplômes divers qui ont trouvé au pays un marché de l’emploi en mal de débouchés, les 260 médecins rentrant de Cuba vont à l’évidence venir grossir la masse déjà importante de chômeurs diplômés qui pour la plupart, faute de s’être reconvertis dans d’autres métiers, ont atteint l’âge de la retraite, avant de n’avoir exercé le métier pour lequel ils avaient été formés.

Si de nombreux parents se montrent inquiets pour ces adultes qui restent tout de même leurs enfants, du coté du gouvernement, personne ne songe, faute d’hôpitaux généraux promis, à une situation de rechange, au moyen d’un montage financier, pour occuper ces personnels de santé dans les structures existantes, surtout que les besoins en personnel sont exprimés de partout. Hélas…

Du coté du gouvernement disions-nous, on semble méconnaitre que le retour sur investissement pour la contribution de l’État congolais dans la formation de ces médecins, c’est leur utilisation pour apporter des soins de qualité auprès des populations qui elles-mêmes sont des forces vives, créatrices de richesse, dans leurs différents secteurs d’activités.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville