Dans le cadre de l’emploi des jeunes, le président congolais, Denis Sassou N’Guesso a annoncé que le gouvernement procèdera, dès 2020, à la reprise des recrutements dans les services sociaux et prioritaires dans l’enseignement, en vue d’amorcer l’augmentation et le renouvellement progressifs d’un corps enseignant en déficit de formateurs de métier.
Le numéro un congolais a fait cette annonce ce mardi dans son message sur l’état de la Nation devant le parlement réuni en congrès.
« C’est ainsi que près de 2.000 jeunes enseignants sortis des écoles normales seront intégrés à la fonction publique en 2020 », a déclaré le président Denis Sassou N’Guesso.
Selon lui, le gouvernement conduira, avec rigueur et équité, cette opération pour éviter le recrutement d’une armée de favorisés en lieu et place des enseignants de métier.
« Cette opération ira en s’amplifiant chaque fois que les ressources du pays le permettront. Il nous faut aussi remobiliser l’intérêt des jeunes pour l’agriculture, secteur porteur d’espoir et d’opportunités », a martelé le chef de l’Etat.
On rappelle que l’une des difficultés majeures qui minent le système éducatif congolais est le manque d’enseignants. Le déficit en enseignants dans le système éducatif est estimé à près de 19.000 pour l’année scolaire 2017-2018 contre 14.000 lors de la rentrée 2016-2017.
Ce déficit est accentué par les départs à la retraite du personnel enseignant et par le gel des recrutements par l’Etat suite à la crise économique des agents de l’Etat depuis bientôt trois ans.
Chaque année 5 à 6 mille enseignants vont à la retraite et si rien n’est fait pour le renouvellement de ce personnel ce déficit va atteindre le pic de 36 mille à l’horizon 2019.
Près de 11 mille enseignants sortis des écoles professionnelles au Congo attendent toujours leur intégration à la fonction publique.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville
