La journée de mardi a donné lieu à des vives tensions entre les éléments de la garde républicaine (GR) et des riverains des deux camps dudit bataillon à Lifoula. La construction d'un mur de clôture serait au cœur du problème.
Selon des sources concordantes, le commandement de la Garde Républicaine serait à couteaux tirés avec les populations de Lifoula, dont les parcelles sont situées dans l'espace compris entre les deux camps de la GR.
Dans le souci de sécuriser les lieux d'habitation de ses hommes, la Garde Républicaine a entrepris de construire un mur de clôture englobant les deux camps situés à quelques encablures du poste péage de Lifoula. Cette entreprise exproprie de facto de leurs terres les propriétaires logés dans l'intervalle des deux camps.
Même si les populations concernées comprennent que cette expropriation est d’utilité publique, elles dénoncent cependant la méthode on ne peut plus cavalière car la mesure ne leur a pas été préalablement signifiée et aucune compensation financière n’a pas été engagée au point que le commandant de la GR a été affublé du nom de Trump eu égard à la construction de son mur avec le Mexique.
Suite aux événements du 4 mars 2012, et bien même avant, sur instruction du président de la République, chef suprême des armées, Denis Sassou N’Guesso, le commandement des forces armées congolaises avait entrepris la délocalisation des casernes militaires du périmètre urbain de la ville de Brazzaville.
Pour des besoins d’opérationnalité, la GR est basée à Lifoula où hélas, l’extension sauvage de la ville semble l’y rattraper.
Affaire à suivre !
Bertrand BOUKAKA / Les Echos du Congo Brazzaville