Congo – Quartier Makandilou : Le commissaire de police serait tombé sous les balles d’un adjudant de la ‘’GR’’

Les habitants de Makabandilou, à Djiri, le neuvième arrondissement de Brazzaville, se sont réveillés dimanche 18 novembre sur une nouvelle terrifiante, celle de la découverte du corps sans vie du commissaire de police de leur quartier, le capitaine Gérard Okabando criblé de balles, à quelques encablures du Commissariat.

Alors que l’on pensait à un règlement de comptes ou à une action de quelques bandits qui se seraient vengés en attentant à la vie du commissaire de police, selon les témoignages recueillies par les enquêteurs, il est désormais établi que l’assassin du capitaine Gérard Okabando serait un adjudant de la Garde républicaine. Le crime aurait un mobile passionnel.

Les coups de feu entendus dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 novembre par les habitants du voisinage de l’endroit de la commission du crime avaient été précédés d’une altercation verbale, preuve que l’assassin connaissait la victime à qui il avait à l’évidence tendu une embuscade.

Certains témoins arguent que le différend fatal serait né de ce que l’adjudant qui soupçonnait son épouse d’entretenir une relation extraconjugale avec le commissaire, avait feint de s’absenter du domicile, en prétextant être de garde à son service.

Avec la complicité de quelques informateurs à sa solde, celui-ci était mis au courant des faits et gestes de son épouse, sortie quelques temps après son départ, avec le commissaire.

Au moment où celui-ci ramenait sa dulcinée, peu avant le lever du jour, avant le retour de l’époux cocu, l’étau s’est resserré sur les deux tourtereaux.

Après une brève altercation, l’adjudant qui avait selon toute vraisemblance prémédité son geste, a ouvert le feu avec son arme de service, touchant sa victime de plusieurs balles.

Sans défense, car ayant abandonné son arme de poing dans la voiture alors qu’il raccompagnait sa maîtresse, l’homme qui n’a pu opposer de résistance serait décédé sur le coup.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville