Congo – Faits de société : De plus en plus de jeunes mères allaitantes enclines à l’alcool

Elles ont de bébés qu’elles allaitent au sein, faute de pouvoir les nourrir autrement, par manque de moyens financiers, de nombreuses filles-mères congolaises sont hélas portées en même temps vers l’alcool. Une addiction qui n’est pas sans conséquences pour le nourrisson.

« Cet enfant est mon pire cauchemar. Il pleure à longueur de journée, au point que je ne peux vaquer à mes occupations ».

De nombreuses filles-mères ont fait le constat d’un comportement quasi anormal auprès de leur bébé qui pleure constamment, souffre de maux de tête, accuse une sensation de vertige et tombe ou dort pendant longtemps, voire manque d’appétit.

Si ces mères qui parfois élèvent seules leur progéniture, s’inquiètent tant soit peu de ces phénomènes qu’elles trouvent assez bénins pour consulter un médecin, elles sont loin de réaliser qu’elles sont à l’origine de ces troubles. Car, « quand maman boit, bébé trinque ».

Autant il est proscrit pour la femme enceinte de consommer de l’alcool, autant celle qui allaite devrait aussi s’en affranchir, car les conséquences sur le bébé sont les mêmes. L’alcool est la ''première cause de handicap mental non génétique’’, assurent les spécialistes.

L’état des connaissances actuelles ne permettant pas de définir un seuil au-dessus duquel la consommation d’alcool devient très dangereuse pour le bébé né ou à naître, les autorités sanitaires recommandent de s’abstenir de boisson alcoolisée durant toute la grossesse mais aussi pendant la période d’allaitement.

Boire ou allaiter, à maman de faire le choix pour sauvegarder la vie de son bébé.

Même si la maman croît trouver l’oubli et noyer ses soucis au fond d’une bouteille de bière, c’est bien son bébé qu’elle y noie.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville