Dolisie : Le déguerpissement des vendeurs ambulants a viré à un affrontement entre commerçants et forces de l’ordre

L’opération de déguerpissement des vendeurs ambulants et autres commerçants installés de façon anarchique aux abords des trottoirs, initiée vendredi par la Mairie de Dolisie dans le Niari (sud), a viré à un affrontement entre des commerçants et les forces de l’ordre.

Cette opération démarrée tôt le matin, a tout de mémé permis de déguerpir plusieurs occupants illégaux des abords et couloirs du grand marché de la capitale départementale du Niari.

Face à l’opposition violente d’une partie des commerçants les forces de l’ordre chargées du déguerpissement ont dû faire usage des gaz lacrymogènes.

Les cris des vendeurs ambulants disaient tout leur désarroi face à la volonté des autorités municipales de dégager les marchés et principales artères de la ville.

Ce lundi, le grand Marché de Dolisie offre à ses visiteurs et aux simples passants un visage tout à fait nouveau, celui d’une grande bâtisse complètement dégagée de tous ses petits commerces qui, tout en faisant de ce haut lieu du commerce un « fourre-tout », constituait également son charme. Et même, disent certains, sa raison d’être puisque les petits commerces boostaient, en réalité, les ventes des grands magasins.

Après avoir dégagé le grand marché et les places attenantes, les autorités veillent au grain, car ce n’est pas la première fois qu’elles jouent au chat et à la souris avec les vendeurs ambulants, pour les empêcher de reprendre possession des lieux.

Personne ne peut dire, à l’heure actuelle, si on ne va retourner, sous peu, à la case départ ! Car ce n’est pas la première fois qu’une telle opération coup de poing est menée par les autorités municipales et les forces de sécurité.

On peut dire donc que, malgré le manque à gagner que constitue pour la commune l’absence d’adresse des petits vendeurs, le désordre du grand marché de Dolisie avait quelque aspect positif : tout le monde profitait de tout le monde.

C’est l’occasion de saluer cette décision qui contribue à la fluidité de la circulation et à la sécurité des piétons.

Vivement qu’elle ne soit pas un feu de paille et qu’on ne retombe après quelques semaines dans les travers d’antan. Que les autorités y veillent pour une image plus saine de la troisième ville du pays.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville