Congo – Enfance : Lancement de la Politique nationale d’action sociale

Elle s'intitule PNAS, pour Politique nationale d’action sociale et est destinée aux enfants. À l'occasion de la Journée de l’enfant africain, le gouvernement congolais a réitéré sa volonté d'accorder la priorité aux droits de l’enfant dans les politiques et les programmes visant à mettre en œuvre les Objectifs de développement durable (ODD).

Placée sous le thème « Aucun enfant laissé pour compte dans le développement de l’Afrique », la 28eJournée de l’enfant africain a donné lieu, au Congo, à la présentation de la PNAS.

La ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Antoinette Dinga-Dzondo qui en a esquissé les grands axes, a rappelé que cette politique vise à fournir à l’ensemble de la population un socle de protection sociale non contributive.

Cette protection comprend des transferts sociaux et des services d’action sociale en vue de « réduire la pauvreté, la vulnérabilité et les inégalités ; de promouvoir le développement du capital humain, d’aider les ménages et individus vulnérables ; de mieux gérer les risques et de garantir à toute la population, y compris les enfants, la dignité humaine ». 

Couvrant la période 2018-2022, la nouvelle PNAS vise notamment, l’élimination de la pauvreté et de la faim ; à l’accès aux services sanitaires et d’enseignement ; à l’égalité des genres, la réduction des inégalités ainsi qu’à la paix et à la justice.

Le Congo qui s’est doté d’un arsenal juridique en matière de protection et de défense des droits des enfants a encore de nombreux défis à relever. Il s’agit, entre autres, de la malnutrition chronique qui touche 17% d’enfants de moins de 5 ans en milieu urbain et 28% en milieu rural ; du faible taux de couverture vaccinale (32% d’enfants de 12 à 23 mois complètement vaccinés). Il y a également la persistance d’enfants non-scolarisés (7,8% des enfants de 6 à 11 ans des ménages les plus pauvres en milieu rural contre 3,4% au niveau national, selon une étude réalisée en 2015.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville