Le brouillard au lever du jour, des températures assez basses, dont le ressenti sur le corps incommode les personnes fragiles ou légèrement vêtues, la saison sèche a bien pris ses quartiers, au Congo-Brazzaville.
Des réveils désormais difficiles du fait des températures quelque peu rafraîchies par rapport à la moyenne, après les épisodes pluvieux qu'a connu le Congo, l'heure est désormais à la saison sèche sur presque tout le pays, hormis la région de la Likouala où le climat oubanguien y maintient encore des précipitations.
Si pour les populations vivant dans les zones régulièrement soumises aux érosions, l'arrêt des pluies suscite l'espoir de voir enfin se réaliser des travaux d'assainissement et de voiries, la saison n'est pas moins ressentie comme une autre contrainte climatique.
Les anciens parlent de saison sèche de leur jeunesse, dont la rigueur restreignait les déplacements non essentiels, pour rester au chaud à la maison, au lit, ou au bord d'un feu de bois pour se réchauffer. Les élèves par contre saluent l'arrivée des vacances, fort-à-propos.
Afin de faire face aux aléas du climat, les familles s'organisent pour trouver des vêtements chauds pour leur progéniture, ainsi que pour eux-mêmes, malgré la conjoncture économique difficile. Les marchands de friperies ont vu leur chiffre d'affaire augmenter, face à la demande croissante en pull-overs et autres vêtements couvrant du froid.
Beaucoup voient en cette vague de froid l'effet des changements climatiques, ce qui n'est sans doute pas faux. Il y a quelques mois, un rapport du Climate Service Center germanique relevait à propos du bassin du Congo que « certains scénarios indiquent une saison sèche plus rude, tandis que d'autres prévoient des débits élevés pendant la saison sèche. Les résultats des modèles démontrent, à suffisance, que, par rapport au climat actuel, la différence entre les saisons sèche et pluvieuse va s'accentuer. »
Afin de prévenir des maladies liées à la saison sèche, notamment pour les enfants et les personnes fragiles, les médecins attirent l'attention de tous et recommandent de bien les couvrir, surtout au niveau du cou et de la poitrine et consulter dès l’apparition des symptômes tels la toux ou un écoulement nasal.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
