1er mai : La CSC appelle à la réduction du train de vie de l’Etat pour améliorer la situation des travailleurs congolais

Le secrétaire général de la Confédération syndicale du Congo (CSC), Daniel Mongo, dans une déclaration rendue publique mardi à Brazzaville, a appelé le gouvernement à réduire le train de vie des institutions de la République en vue de procéder au paiement régulier des pensions des retraités et d’améliorer la situation des travailleurs.

«La situation des retraités au Congo est devenue une question de santé publique au regard des décès massifs dans le monde des retraités. A cet effet, la Confédération syndicale congolaise interpelle le gouvernement pour qu’il fasse preuve d’humanisme à l’endroit de ces citoyens qui accumulent plus de 18 mois d’arriérés et sont aujourd’hui réduits à la mendicité», a déclaré Daniel Mongo à l’occasion de la célébration de la fête du travail.

Pour le Secrétaire général de la CSC, le gouvernement congolais doit créer les conditions inclusives de la bonne gouvernance et prendre des mesures pour la réduction de son train de vie ainsi que celui de ses services.

La CSC a déploré la marginalisation des partenaires sociaux du dialogue social –institué par le gouvernement– qui ne sont pas consultés dans la recherche des solutions concertées à la crise économique et financière du Congo.

La réduction du train-de-vie de l'État ne saurait faire abstraction de la moindre économie. Celle liée à l'utilisation abusive des voitures de fonction est déjà lancée.

Il est dorénavant interdit d'utiliser les véhicules de l'État le week-end, tout au moins pour les responsables des services publics qui ne sont pas ouverts samedi et dimanche.

Le président congolais, Denis Sassou Nguesso, a annoncé le 30 décembre 2017, devant les parlementaires réunis en congrès, quelques mesures allant dans le sens d'une réduction du train de vie de l'Etat.

«Je renouvelle les instructions inhérentes à la nécessité de réduire la fréquence des missions à l'étranger et la composition des délégations. Il en est de même de l'usage abusif des véhicules administratifs et de service. Ce rappel annonce d'autres mesures et réformes visant la réduction du train de vie de l'Etat sur lesquelles doit se pencher, sans délai, le gouvernement. La crise doit nous aider à rectifier certains comportements », a déclaré le numéro un congolais.

Autres mesures à venir, selon des analystes politiques, un éventuel remaniement et la réduction des effectifs du gouvernement qui compte près de 40 membres.

Cette équipe est jugée pléthorique et «budgétivore» au regard de la conjoncture actuelle.

Edwige KISSINGER / Les Echos du Congo Brazzaville