Malgré le déploiement de la poussière dans les différents quartiers de Brazzaville, de nombreux commerçants spécialisés dans la vente des aliments dans la rue continuent de mener leurs activités. Ceci sans se soucier des conditions d’hygiène qui exposent leurs clients à de nombreuses maladies. Nuage de poussière soulevé par des véhicules de passage, les mouches, la boue après chaque pluie diluvienne dans la ville, aucun décideur au Congo-Brazzaville n’a pas encore pris conscience de la gravité des plaintes, l’étendue et la complexité des risques encourus aux conséquences innombrables sur la santé des consommateurs congolais.
Ces denrées alimentaires vendues à même le sol dans les différents quartiers de Brazzaville, qui sont entre autres les légumes, les poissons, les viandes, les bananes, les safous, les avocats, les tomates, les piments, les oignons, les mangues…, causent des ennuis de santé aux acheteurs malheureux qui peuvent dans leur choix croiser un germe microbien. Ces aliments sont facilement en contact avec certains parasites dangereux pour la santé humaine. Et par malchance, l'acheteur qui les consomme peut aussi facilement être contaminé.
A première vue, tout acheteur de ces aliments ne mesure pas toujours le risque qu'il prend en allant les consommer, mais ne se rendra compte qu'après certains diagnostics dès qu'il tombe malade. Le plus souvent, on est surpris par certains symptômes fréquents, à savoir les crampes d'estomac, les fièvres intermittentes, les diarrhées, les nausées, les vomissements et autres.
Ces agissements interpellent les agents des services d'hygiène générale et surtout les responsables des comités de marché, car que ce soit dans des marchés de Brazzaville ou de Pointe-Noire ou encore de l'intérieur du pays, cette pratique se passe au su et au vu de tous.
Ce phénomène interpelle à la fois aussi la population elle-même, les autorités et les associations de défense des droits des consommateurs. D'où la nécessité des grandes campagnes de sensibilisation de la population entendue ici vendeurs et acheteurs sur les méfaits de ces agissements qui semblent prendre une ampleur dangereuse dans les différentes villes du pays.
Cette pratique pose là, un réel problème d'hygiène alimentaire, car l'aliment vendu à même le sol est déjà, que l'on veuille ou non, souillé par des germes microbiens. Ces aliments vendus par terre ouvrent la porte à plusieurs pathologies dont les plus récurrentes sont : le choléra, la typhoïde, les amibes et vers intestinaux, les maladies pulmonaires, etc.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville