Congo : Les jeunes passent tout leur temps dans les bars plutôt que de créer une activité (Stella Mensah Sassou Nguesso)

Stella Mensah Sassou Nguesso, 43 ans, mairesse de Kintélé, exhorte les jeunes congolais à créer plus d’activités lucratives pour faire face au chômage qui devient leur vécu quotidien.

«Quand je suis arrivée au Congo, je me suis rendu compte que les jeunes passent tout leur temps dans les bars, ils préfèrent boire plutôt que de créer une activité », a déclaré l’une des filles cadettes du président congolais, Denis Sassou Nguesso.

Une manière pour Stella Mensah Sassou Ngueso, en ce temps de crise financière,  d’emboiter le pas à John Fitzgerald Kennedy qui disait aux américains : « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays ».

On rappelle que la chute des cours du pétrole a fortement impacté l'économie congolaise qui dépend presque exclusivement de l'or noir. De façon directe, la baisse d'activité du secteur pétrolier a mis sur le carreau de nombreux jeunes travailleurs notamment dans les sociétés de sous traitance et d'intérim. L'effet domino a aussi des répercutions sur les autres secteurs de l'économie congolaise.

À Pointe-Noire par exemple, le taux de chômage y est désormais l'un des plus élevés du pays. Pour de nombreux congolais, le pays est sur le déclin, « boual ké na pente !»

Le taux de chômage s'est situé en 2011 à 34,2% au Congo et touche essentiellement les jeunes de 25 à 35 ans, selon les statistiques publiées par l'Office national de l'emploi et de la main d'œuvre (Onemo) qui ajoute que "la fonction publique demeure le premier pourvoyeur d'emplois dans le pays".

Dans les zones urbaines, 25% de la population âgée de 15 à 29 ans est sans emploi et plus de 40% lorsqu'on prend une définition qui comprend les demandeurs d'emplois découragés. Ce chômage "devient criant" en milieu urbain à cause de l'exode rural. Pas moins de 52% des 3.6 millions de Congolais vivent en ville.

Les jeunes représentent 60% de la population congolaise.

Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville