Congo – Vie urbaine : Découverte du cadavre d'un homme au voisinage du camp Comus à Brazzaville

Le cadavre d'un homme apparemment la trentaine a été découvert dans l'herbe sur le mur de clôture du camp Comus au quartier Moukondo, à Brazzaville la capitale congolaise.

L'homme qui à première vue aurait été victime de sévices corporelles a été découvert gisant dans l'herbe où il a été vraisemblablement déposé après son décès car on y note aucune trace de sang.

Son corps sommairement vêtu présente des traces de coups. Et pour les populations ayant fait la macabre découverte, de désigner le camp de police qui jouxte le lieu de la découverte comme l'endroit d’où serait commis le forfait.

Autrement, nombreux se demandent, comment de tierces personnes se seraient-elles hasardées au voisinage de ce lieu où se tiennent de tout temps des hommes en armes susceptibles de tirer sans sommations tard dans la nuit, en y commettant leur forfait. Ils louchent plutôt sur les maîtres de céans qui se seraient débarrassés d'un homme n'ayant pu supporter les sévices auxquelles il aurait été soumis.

Des dires confortés par les marques des empreintes de semelles de chaussures militaires essaimées sur les lieux.

Dans un de ses rapports constitués sur la base de preuves et témoignages, l’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme (OCDH), attirait déjà, il y a quelques années, l’attention du gouvernement sur l’irrégularité des procédures et les dérapages constatés lors des arrestations de personnes au camp Comus.

Sans doute le procureur de la république va t-il se saisir de cette affaire et diligenter une enquête afin de faire la lumière sur ce décès à proximité d'un endroit où tout citoyen se sentirait des plus protégé.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville