Congo – Fonction publique : Les effets du SIDA fortement ressentis par les fonctionnaires

La société congolaise est malade, bien malade même, notamment dans la fonction publique où les effets du SIDA font des ravages.

L'étude éminemment sérieuse et vérifiable auprès des concernés est implacable. Presque tous les fonctionnaires congolais et partant la société toute entière accusent le coup des effets du SIDA.

La menace est tellement évidente, qu'il y a des « malades » pour lesquels les effets du SIDA sont devenus quasi endémiques. Ils sont répertoriés à l'Université Marien Ngouabi, au CHU de Brazzaville ou au Centre national de transfusion sanguine entre autres structures fortement touchées.

Même si les congolais accusent stoïques le coup des effets de la crise qui les tenaille, il n'en demeure pas moins qu'ils ont trouvé des moyens d'en garder le moral, en en riant même.

Du sida,  syndrome d'immunodéficience acquise, l'acronyme se déchiffre désormais par Salaire Insuffisant Difficilement Acquis. Ce sida là, sème tout autant des ravages dans les ménages que sur le train de vie des congolais.

Les maladies opportunistes qu'il engendre ne se comptent plus. Outre les grèves, elles se déclinent entre autres en l'accumulation de loyers impayés, des difficultés de transport, des frictions conjugales, la réduction du volume alimentaire du foyer, voire un « délestage alimentaire » pour les familles.

Le premier ministre Clément Mouamba a fort à faire pour endiguer la menace de cette propagation exponentielle du SIDA qui frappe en particulier les fonctionnaires, et dont la principale cause serait de toute évidence, la situation de crise que connaît le pays.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville