Congo-UNICEF : Plaidoyer des députés juniors sur la promotion et le respect des droits des enfants au Congo.

Commémorant la célébration de la Journée mondiale de l’Enfance et du 35e anniversaire de la signature de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE), le vendredi 22 novembre 2024 à Elbo Suites à Brazzaville. Sous le patronage de Mme le ministre des Affaires Sociales, de la Solidarité et de l’Action Humanitaire Marie Cécile Mboukou Kimbatsa. En présence de ses collègues de l’Enseignement Préscolaire, Primaire, Secondaire et de l’Alphabétisation, Jean-Luc Mouthou ; du Garde des sceaux, ministre de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion des Peuples Autochtones, Ange Aimé Wilfrid Bininga et de la Représentante de l’UNUCEF au Congo. Cet événement, qui est un véritable plaidoyer de sensibilisation et d’amplification de la voix des enfants, s’est poursuivie au siège de l’UNICEF, où on a procédé au dévoilement de la fresque réalisée par les enfants sur le mur de cette institution Onusienne.

Les députés juniors qui représente le Parlement des enfants du Congo ont, à cette occasion, sollicité du gouvernement de la République, une assurance ferme sur la protection des enfants.

De prime abord, les députés juniors ont présenté les résultats de l'atelier du 19 novembre dernier, par les cinq (5) rapporteurs des différents groupes qui ont travaillé ; le plaidoyer des députés juniors à l'endroit du gouvernement portant sur les droits de l'enfant.

Notons que l’atelier des députés juniors s’est focalisé sur deux thèmes principaux : ’’la convention relative aux droits de l'enfant’’ et ’’le décret portant création du parlement des enfants du Congo’’.

À l’issue desdits travaux, les députés juniors ont formulé des recommandations au gouvernement de la République. Les parlementaires des enfants ont donc sollicité auprès des autorités congolaises : la mise en place d’une politique rigoureuse pour que tous les enfants vivant avec handicap ou pas jouissent des mêmes droits au sein de leur famille ; la restriction d’accès à tous les sites pornographiques ; l’augmentation des peines de contamination des viols, maltraitance et exploitation des enfants et la création des tribunaux pour enfant et la construction des centres de rééducation et de réinsertion des enfants en conflit avec la loi.

Le Parlement des enfants congolais donne de la voix aux autorités congolaises pour la mise en application des droits réservés aux enfants.

Il est composé de 328 députés avec un Bureau de 7 membres élus pour un mandat de 3 ans et est dirigé par une fille : la présidente est Grâce Frédérique Baboutila Babingui mettant en application la notion de genre.

Ensuite, la cérémonie s’est poursuivie au siège de l’UNICEF, où on a procédé au dévoilement de la fresque réalisée exclusivement par les enfants dont l’âge varie entre 15 et 16 ans. C’est Mme le ministre des Affaires Sociales et de l’Action Humanitaire, accompagnée de ses collègues du gouvernement qui a dévoilé la fresque et coupé le ruban symbolique puis de la visite guidée.

La fresque peinte en image et illustre les différents droits de l’enfant.

Les enfants qui ont réalisé cette fresque - les peintres – ont exprimé leur sensibilité par rapport au droit de l’enfant qu’il a dessiné, en relation avec les perturbations atmosphériques et climatiques que connait la planète terre.

Les jeunes peintres amateurs ont ainsi exprimé leurs impressions, à l’issue de cette grandiose réalisation. Le rêve de Ndinga Belgrace : « Nous les enfants nous voulons porter un monde vers et meilleur, en faisant pousser des arbres pour que nous vivions bien et éviter les changements climatiques » ; Okemba Quentin 15 ans : « Nos parents, surtout nos mamans, malgré qu’elles donnent naissance, nous voulons vivre en famille, être éduqué, soigné et scolarisé car, beaucoup des parents abandonnent en jetant les enfants dans la rue » ; Prince Niémo 16 ans : « Ce que je voulais dire et dénoncer, c’est la violence des parents envers les enfants. Ils ont changé les techniques au lieu de la chicotte, ils utilisent les paroles pour nous blesser, ils ont remplacé la langue par des coups de poings » ; Rodney Tchikouta 16 ans : « Nous les enfants, nous avons reçu un monde en feu, détruit que nous portons sur nos dos et malgré tout, nous n’abandonnons pas, car, on le veut meilleur, en utilisant les techniques (ramasser les ordures, poubelles, ne pas brûler les forêts…) pour le reconstruire de nouveau ».

A travers cette fresque murale, les enfants ont mis en avant, les notions des Droits de l’Homme, notamment, ceux des enfants, qui les concernent.

VALDA SAINT-VAL / Les Echos du Congo Brazzaville