Congo – France : Denis Sassou N’Guesso présent au sommet de Paris sur le nouveau pacte financier mondial

Le Président Denis Sassou N’Guesso est arrivé mercredi 21 juin à Paris. Dans la capitale française, le chef de l’État congolais prendra part, du 22 au 23 juin, au sommet pour un nouveau pacte financier mondial organisé par le chef de l'État français, Emmanuel Macron.

Du 22 au 23 juin 2023, le Sommet pour un « nouveau Pacte financier mondial » se tiendra à Paris suite aux vœux du Président Emmanuel Macron, partagés lors de la COP27 en Egypte.

Le sommet pour un nouveau pacte financier mondial permettra de définir les principes des réformes à venir et de fixer une trajectoire vers un partenariat financier plus équilibré entre le Sud et le Nord. Il ouvrira également la voie à de nouveaux accords pour lutter contre le surendettement et permettre à davantage de pays d’accéder aux financements dont ils ont besoin pour investir dans le développement durable, mieux préserver la nature, faire chuter les émissions et protéger les populations contre la crise écologique, là où c’est le plus nécessaire.

« Afin de reconstruire la confiance dans le système international, nous avons besoin d’un nouveau consensus qui permettra de déterminer des règles du jeu équitables, de partager le fardeau engendré par la crise écologique et de bâtir la prospérité et la sécurité pour tous les pays » affirmait Emmanuel Macron.

Le Nouveau pacte financier mondial permettra de définir les principes et les mesures nécessaires pour réformer le système financier et lutter contre les hauts niveaux d’endettement qui empêchent les gouvernements de mettre en œuvre une action ambitieuse pour réduire les fractures climatiques, économiques et technologiques qui risquent de fragmenter notre monde.

Cette thématique intègre le combat mené de tout temps par le Président congolais, Denis Sassou N’Guesso, dont la vision écologique est investie dans la préservation du Bassin du Congo, pour lequel il a initié le Fonds bleu pour le Bassin du Congo, qui vise à permettre aux États de la sous-région du Bassin du Congo de passer d’une économie liée à l’exploitation des forêts à une économie s’appuyant davantage sur les ressources issues de la gestion des eaux, et notamment de celle des fleuves.

L'accord portant création de ce fonds a été signé par douze pays de cette sous-région le 9 mars 2017 à Oyo en république du Congo. Depuis lors, ce fonds devant permettre des compensations sur les efforts de préservation des écosystèmes, peine à être accompagné. Sans doute Paris en sera un des leviers de la relance.

Historiquement, ce sont les pays occidentaux qui ont en majorité exploité ces énergies, souvent au détriment des pays dits du Sud, et la question de leur juste réparation est traitée par le biais de flux financiers.

En 2009, les pays du Nord se sont engagés à débloquer au moins 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour financer les actions climatiques des pays en développement.

En 2023, ce chiffre n’est toujours pas atteint et 52 pays en développement sont en situation de surendettement ou en risque élevé de surendettement, ce qui représente plus de 40 % des populations les plus pauvres de la planète. C’est pourquoi la refonte des institutions financières mondiales est nécessaire et de nouvelles sources de financement doivent être trouvées.

Justement, outre les allocutions de circonstance, le sommet sera rythmé par 6 tables-rondes, 30 évènements labélisés et plus de 50 évènements parallèles.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville