La CNEI a rendu publique mardi, les premières tendances de la compilation des résultats connus du scrutin présidentiel du 20 mars dernier. Celles-ci placent confortablement le candidat Denis Sassou Nguesso en tête. Il n’en fallait pas tant pour que ses partisans manifestent leur joie.
Selon Henri Bouka, président de la Commission nationale électorale indépendante, CNEI, la centralisation des résultats qui s’est effectuée, pour 72 circonscriptions administratives sur 111, donne Denis Sassou Nguesso en tête avec 67,02%, suivi de Guy-Brice Parfait Kolélas qui obtient un peu plus de 16% des voix, devant le général Jean-Marie Michel Mokoko avec plus de 7%.
Dans une volonté de transparence absolue, la CNEI a annoncé que cette tendance ne reflète les résultats estimés que de 59% du corps électoral et ne comprennent pas ceux de Pointe-Noire, la capitale économique du pays.
En chiffres, cela correspond à 542 000 voix pour Denis Sassou Nguesso ; 136 000 voix pour Guy-Brice Parfait Kolélas et 60 000 voix pour Jean-Marie Michel Mokoko.
De son coté, Thiery Lezin Moungalla a relevé lors du point presse que « C’était une réussite électorale de par la qualité des candidats.
Il s’est montré globalement satisfait du déroulement du vote dans les 5367 bureaux sur toute l’étendue du pays. Sans être un spécialiste des mathématiques, il a affirmé : « qu’à cette étape, la probabilité nous conduit à annoncer une victoire au premier tour du candidat Denis Sassou Nguesso ».
« A propos des coupures des réseaux de télécommunications, l’Etat s’excuse auprès de ses compatriotes qui ont vécu des difficultés liées au désagrément suscité par cette privation temporaire » a poursuivit le porte parole du gouvernement.
« Nous avons voulu les préserver d’un grand péril face à tous ceux qui se déchaînent sur les réseaux sociaux pour envoyer des post incendiaires dont nous n’avons pas besoin en cette période ».
Et de conclure : « Notre démarche étatique peut se comprendre car chaque Etat jugeant le degré de dangerosité des menaces est en mesure d’activer ce genre de mesure. Il me semble qu’en France, l’Etat d’urgence sévit en ce moment et personne ne le conteste… L'internet mobile, les services de SMS et de téléphonie cellulaire seront disponibles très rapidement… »
Le ministre Moungalla a fait remarquer que les missions d’observation ont rendu leurs rapports qui montrent, de manière claire, que l’ensemble des observateurs n’ont pas remis en cause l’organisation du processus démocratique. Bien au contraire, ils ont exprimé leur satisfaction d’avoir vu librement placés sous surveillance tous les bureaux. « Il est vrai que, hormis des retards dans l’ouverture de certains bureaux, aucun incident majeur n’a été signalé ».
La mission conjointe, par la voix de Nicole Verchere, a observé que l’élection était massive, libre et transparente. Les opérations de votes ont donc bien respecté les règles requises pour un scrutin libre et transparent. Mais elle a néanmoins déploré le manquement à la parité médiatique équitable.
Bertrand BOUKAKA