Congo : le black-out sur les communications ralentit le travail de compilation des résultats par la CNEI

Le black-out sur les communications ralentit le travail de compilation des résultats par la Commission nationale des élections indépendante (CNEI), selon Charles Zacharie Bowao, coordonnateur de l'alliance électorale de l'opposition interrogé par  RFI.

La commission électorale parallèle créée par l'opposition, a commencé, elle aussi, à compiler ses résultats, pour se prémunir contre tour risque de fraude.

Pour Charles Bowao, le travail de collecte et de compilation des résultats par l'opposition se fait dans trois endroits : dans le QG de campagne d'André Okombi, Salissa, dans celui de Guy Brice Parfait Kolelas et dans un troisième lieu, « tenu secret pour des raisons de sécurité », explique-t-il. Le tout, sur la base des procès-verbaux collectés par les représentants des partis de l'opposition présents dans les bureaux le jour du scrutin.

Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement congolais, a toujours rappelé que seul le ministère de l'Intérieur était habilité à proclamer officiellement des résultats. Et lundi, il a invité chaque équipe de campagne à « procéder avec prudence et esprit de responsabilité ».

Quoiqu'il en soit, le black-out imposé depuis samedi soir fait aussi grincer des dents à l'étranger.

Ainsi les Etats-Unis et l'Union européenne demandent aux autorités congolaises de rétablir les communications dans le pays.

Pour Joe Washington, président de la fondation Ebina et figure de la société civile congolaise, les difficultés que provoque cette rétention d'information s'amoncellent. Elles sont d'ailleurs prégnantes dans le milieu médical.

Germaine Mapanga