Après la razzia de Vacaro et autre ‘’pistolet’’, des hommes du premier cercle du pasteur Ntumi à Mayanga, un autre ex-combattant, Massamba Yengo Trésor s’est illustré par un vol qui a failli troubler la paix à Goma Tsé-Tsé.
Tout est parti d'un vol qui a eu lieu dans les installations de télécommunication de MTN à Goma Tsé-Tsé, dans le Pool, dans la nuit du 3 au 4 avril 2019.
À la suite de son forfait, le voleur a réussi à emporter avec lui 12 batteries, 1 groupe électrogène et du matériel de télécommunication.
Quelques jours plus tard, l'ex combattant Malonga Alain, plus connu sous le pseudonyme de Pablo (un proche du pasteur Ntumi et conseiller municipal) met la main sur un certain Massamba Yengo Trésor suspecté d'être le fameux voleur. Finalement, ce dernier passe aux aveux. Mais, au lieu de le présenter à la police, Pablo entend faire justice lui-même. Il obtient de Massamba Yengo Trésor la restitution du matériel volé, à l'exception du groupe électrogène.
Le présumé voleur, qui habite le quartier Kinsoundi, fait venir alors sa partenaire, Mouhoungou Ndona Diane, dans le but de verser à Pablo l'argent correspondant au prix d'un groupe électrogène. En réalité, c'est un leurre. Une fois la dame sur place, Massamba Yengo Trésor, profitant d'un moment d'inattention, réussit à s'échapper, abandonnant sur les lieux sa partenaire. Pablo décide alors de la garder en "otage" pendant 4 jours. Pour sa libération, il exigera une " rançon" de 320 000 Fcfa. Cette exigence est faite à la famille de Malonga Ndona Diane par le truchement de sa fille. C'est alors que les autorités interviennent pour que Pablo libère son "otage" Ce qu'il fera après moult tractations.
Afin de sécuriser les installations d'Airtel et de MTN qui se trouvent à Goma Tsé Tsé, l'armée envoie sur place un détachement. Pris de peur, Pablo va se réfugier dans la forêt. Ce qui entraîne la panique à Goma Tsé-Tsé. Mais rassuré par le sous-préfet et les membres de la commission mixte pour la paix, Pablo est finalement sorti de sa cachette, et tout semble être revenu à la normale.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville