Congo/Egypte : Denis Sassou-N'Guesso et Abdel Fatah al-Sisi préoccupés par la question libyenne

Le ministre congolais des Affaires étrangères, était au Caire, le week-end dernier. Dans la capitale égyptienne, Jean Claude-Gakosso a rencontré son homologue égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, le 14 avril 2019. Les entretiens entre les deux ministres ont porté sur des questions bilatérales, mais surtout sur la situation en Libye.

Le chef de l’Etat congolais, président du comité de haut niveau de l’Union Africaine sur la Libye, Denis Sassou N’Guesso est soucieux de trouver une issue heureuse à la situation en Libye. Aussi, a-t-il adressé un message écrit à son homologue égyptien, Abdel Fatah al-Sisi ; message transmis au ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry par Jean Claude Gakosso, dépêché au Caire pour la circonstance.

Le déplacement du chef de la diplomatie congolaise en Egypte est l’expression de la volonté du chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso de rechercher des solutions apaisées à ce qui se passe en Libye.

Depuis le 04 avril dernier, en effet, l'armée dirigée par le commandant libyen Khalifa Haftar et l’armée du gouvernement de Tripoli, dirigée par le Premier ministre du gouvernement de l'Accord national, Fayez al-Sarraj, reconnue par la Communauté internationale se battent à coup de canons.

Jean Claude-Gakosso et Sameh Shoukry ont discuté des moyens de renforcer les relations bilatérales ainsi que des questions internationales et régionales d’intérêt mutuel. Ils ont surtout échangé sur la Libye où l’escalade militaire ne laisse pas insensibles, l’égyptien Abdel Fatahal-Sisi, président en exercice de l’Union africaine et Denis Sassou-N’Guesso, président du comité de haut niveau de l’Union Africaine sur la Libye qui sont investis de lourdes responsabilités sur le retour à la paix en Libye par l’Union africaine.

Les deux ministres ont ainsi évoqué la résurgence du conflit en Lybie et ont souligné la nécessité de régler la tourmente libyenne pour apporter la stabilité et la paix à son peuple. Tout porte à croire que le Congo voit d’un mauvais œil que soient mis entre parenthèses, les efforts qui étaient entrepris dans la perspective des élections en Libye précédée, elle-même, par une conférence de réconciliation nationale à Ghadamès en Libye et par un référendum constitutionnel.

Edwige KISSINGER / Les Echos du Congo Brazzaville