Denis Sassou Nguesso reçoit tour à tour le premier vice-président du Sénat de la RDC et la deuxième vice -présidente de l’ Assemblée nationale du Burundi

Le président de la République, Denis Sassou Nguesso a reçu tour à tour vendredi 7 décembre à Brazzaville, le vénérable Edouard Mokolo wa Mpombo, premier vice-président du Sénat de la République Démocratique du Congo. Au menu de leur entretien, le processus électoral en cours en RDC.

Non organisées fin 2016, prévues fin 2017, les élections ont été reportées au 23 décembre 2018 en RDC avec l’utilisation controversée de machines à voter qui jette le doute sur la crédibilité du scrutin.

La RD Congo n'a jamais connu de passation pacifique de pouvoir depuis son indépendance, le 30 juin 1960.

Le numéro un congolais a également a reçu en audience la deuxième vice -présidente de l’ Assemblée nationale du Burundi, Mme Chantal Nkuruziza.

En juillet 2013, le président Denis Sassou Nguesso avait conclu avec son homologue burundais Pierre Nkurunziza, plusieurs accords de coopération. Mais pour les deux pays pratiquement sans relations et séparées par l'immense RDC, les défis à surmonter pour mettre en place une réelle coopération sont immenses.

Si les relations politico-diplomatiques sont au beau fixe entre le Burundi et le Congo, il va falloir tout inventer sur le plan économique. Les échanges commerciaux sont inexistants, tout comme les liaisons terrestres, aériennes ou maritimes directes entre les deux pays.

Pour se rendre à Brazzaville par exemple, un burundais doit aller chercher son visa à l’Ambassade du Congo au Burundi. Mais celle-ci a son siège à Kinshasa, située à un jet de pierre de la capitale congolaise, mais à 2 000 km de Bujumbura. Il faut ensuite prendre un avion qui passe d’abord par Nairobi ou Addis-Abeba au nord-est du Burundi, avant d’aller vers le Congo, plutôt à l’ouest de ce pays.

Il y a plusieurs décennies, les deux pays avaient déjà signé des accords de coopération. Ils sont restés lettre morte.

Mais cette fois, c’est différent, ça va être du concret, avait assuré le président Denis Sassou Nguesso.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville