Alors que de nombreux congolais accusaient de torpeur le gouvernement que l'on disait en panne d'initiative, celui-ci semble véritablement mettre le pied à l'étrier. Désormais, les conseils de cabinet se succèdent à une cadence qui imprime le rythme de l'action.
« Donner le ton, imprimer le rythme et marquer la cadence ». Ces principes de management mis en avant par le président Denis Sassou N'Guesso semblent se faire corps auprès des membres du gouvernement qui de toute évidence, depuis quelques semaines, sont passés à une vitesse supérieure, dans la façon de conduire les affaires de l'État.
Deux conseils de cabinet en l'espace d'une semaine, c'est dire que le premier ministre Clément Mouamba a bien fait sien le principe : « tout voir, pour être sûr que tout marche ».
Par delà les missions dévolues à chaque ministre, une action de contrôle, d'évaluation et de recadrage dans les proportions actuelles relève bien d'un gain de temps et d'une minimisation des marges d'erreurs qui ont souvent conduit à des situations quasi asymptotiques, difficilement corrigeables et décriées par bon nombre de congolais.
La situation est certes difficile mais un peu plus d'ingéniosité permet tout de même d'avancer et surtout d'inverser progressivement la tendance, surtout en ces temps où des vents favorables semblent souffler sur les voiles du Congo, avec la soudaine hausse des prix du pétrole qui sont quasiment passés du simple au double. C'est bien ce que les congolais attendent et peut-être peuvent-ils espérer davantage et vivre mieux demain.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville