À la faveur d’une conférence de presse animée à Brazzaville, le chef de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty Mabiala a appelé à l’unité de toutes les forces, de tous les talents au sein de l’opposition pour imposer l’alternance au Congo à l’issue de la prochaine présidentielle prévue en 2021.
À la lecture et l’analyse de l’agitation de certains membres de l’opposition, et face au risque de voir les chances de changement compromises, Pascal Tsaty Mabiala s’est fait l’obligation de rappeler à ses frères d’arme quelques principes, notamment de tourner la page à la guéguerre interne pour s'unir autour de lui, afin qu’ensemble, ils réorganisent la plate-forme et bâtissent de nouvelles stratégies électorales.
«Ne perdons pas de vue, le PCT est une grande machine politique, bien implanté sur l’ensemble du pays. Hormis l’Upads et Yuki, quelle autre machine politique qui peut se mesurer à lui ? Mathias Dzon, Claudine Munari et les autres ont quels partis ? Nous devons être ensemble pour envisager l’alternance. En politique, on a besoin des partis forts que des personnalités fortes », a déclaré le premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads).
« Dans les coulisses, mes amis de l’opposition affirment que je suis l’ami du président Sassou et que c’est sur cette base que j’ai été désigné chef de file de l’opposition congolaise. Honnêtement, si je n’avais pas le sentiment de mériter le poste, je n’aurai pas accepté. Nous sommes ouverts à tout le monde, mettons-nous ensemble car ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise », a martelé le députe (Upads) de Loudima.
Le patron de l’opposition congolaise a reconnu que même si à tort des gens avaient crié au vol, le président de la République Denis Sassou Nguesso avait gagné l’élection présidentielle.
Pour lui, son parti et toute la famille sous sa coupe s’étaient préparés conséquemment et le président sortant ne pouvait que l’emporter dès lors qu’il avait raflé quasiment tout le nord du pays. Même au sud du pays, il avait fait la percée, a-t-il précisé.
Pour anéantir la force du PCT dans le nord du pays, Pascal Tsaty Mabiala a affirmé qu’il faut promouvoir au moins de grands partis de l’opposition dans cette partie.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville
