Quarante ans jour pour jour après la disparition du vice-président congolais de la période coloniale (1959), Jacques Opangault, le ministre d’Etat, en charge du commerce, de l’approvisionnement et de la consommation, Claude Alphonse Nsilou a rendu, au nom de la République, lundi 20 août 2018, un hommage à l’un des pères de l’indépendance du Congo, en déposant une gerbe de fleurs sur la stèle de l’illustre disparu, située au rond-point de la poste au centre-ville de Brazzaville.
«Il s’agit d’un devoir de mémoire, puisque nous sommes une République indépendante. Ces hommes ont lutté pour cette indépendance », a déclaré le ministre Nsilou devant la statue de Jacques Opangault, érigée en reconnaissance de la Nation congolaise pour le combat que cet homme a mené pour l’auto-détermination des congolais à disposer d’eux-mêmes.
Né à Boundji, Jacques Opangault fait des études dans le cadre d'une école missionnaire catholique puis devient clerc dans l'appareil judiciaire en 1938. Il entre en politique après la seconde Guerre mondiale et devient le président fondateur du MSA (Mouvement socialiste africain) affilié à la SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière).
En 1946, il est élu à l'assemblée territoriale mais échoue à entrer à l'Assemblée nationale française.
En mai 1957, il est élu chef de gouvernement sous le titre de « vice-président du conseil gouvernemental ».
Le 28 novembre 1958, le jour de la proclamation de la République lors d'une séance de l'assemblée territoriale, il est remplacé par Fulbert Youlou.
Suite aux émeutes déclenchées par ses partisans il est arrêté en février 1959 puis relâché en aout 1959.
Il est nommé ministre d'Etat dans le gouvernement de Fulbert Youlou en 1960. Il est vice-président en 1961 et est nommé au poste de ministre des travaux publics en 1962.
Il est de nouveau arrêté en août 1963 après le départ de Youlou. À son élargissement de prison il quitte la politique et meurt à Brazzaville le 20 aout 1978.
Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville