Congo : Christophe Moukoueké dézingue Pascal Tsaty Mabiala

Le vice-président du Congrès africain pour le progrès (CAP), Christophe Moukoueké, n’a pas mâché ses mots à l’encontre du chef de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty-Mabiala. Dans une virulente interview parue dans La Semaine Africaine, l’ex tout puissant secrétaire général de l’UPADS, n’a pas la langue dans sa poche : « C’est une honte d’avoir un chef de l’opposition dont le parti n’a que 8 députés sur 151 sièges ».

«C’est une honte d’avoir un chef de l’opposition dont le parti n’a que 8 députés sur 151 sièges. C’est une humiliation, quelque chose d’inacceptable. Ce que nous voulons, c’est d’avoir un principal opposant de par le poids électoral de son parti. Par exemple quelqu’un qui aurait obtenu 48% de suffrages à l’élection présidentielle lorsque le candidat élu a 52%. Il représenterait un poids certain et tout le monde le reconnaîtrait comme tel », a déclaré Christophe Moukoueké.

Pour M. Moukoueké, on ne devrait pas parler de chef de l’opposition qui fait penser à quelqu’un qui aurait le droit de donner des ordres aux autres leaders de l’opposition ou de leur indiquer la ligne de conduite sur les grands problèmes qui pourraient surgir dans la vie de la nation.

«Pour nous, l’opposition au Congo est plurielle et il ne saurait y avoir un leader qui en serait le chef alors que nous n’avons pas la même ligne politique sur les grands problèmes nationaux », a-t-il conclu.

En mars dernier, abordant le sujet de son rejet par certains leaders de l’opposition, qui pensent que sa désignation est illégale, Pascal Tsaty Mabiala a rappelé que les règles du jeu étaient connues avant d’aller aux élections législatives.

«J’ai entendu que Tsaty Mabiala a été nommé par le président de la République. Jamais, je n’ai été nommé. Je n’aurais jamais accepté d’être nommé à une fonction politique comme celle-ci. Ça découle simplement de la logique des institutions actuelles. C’est la constitution qui a prévu un statut de l’opposition. Il y a eu une loi en application de la constitution qui a prévu des mécanismes, des critères pour y arriver. Nous avons voté cette loi, qu’on applique cette loi », a répondu le secrétaire général de l’UPADS.

Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville