Congo – Contrôle de l'action gouvernementale : Clément Mouamba et son équipe devant la représentation nationale

Le premier ministre Clément Mouamba conduit le gouvernement pour la séance des questions orales avec débats à l'assemblée, ce vendredi. Forts de la responsabilité qui leur incombe, de par leur action de contrôle légitimement exprimée, les députés promettent de n'enfiler aucun gant pour dire et nommer les choses. De partout, la tension monte dans l'opinion, comme pour l'attente d'un grand derby sportif.

De nombreux congolais auront les yeux et les oreilles tournés vers le Palais du Parlement ce vendredi, afin de suivre la séance des questions orales au gouvernement.

Haut moment d'échanges directs entre l'exécutif et la représentation nationale, cet exercice est un des maillons du contrôle dont dispose le député qui à l'occasion, pose des questions dont il exige des réponses précises.

Pour cette séance attendue de tous, situation socio-économique du pays oblige, il va s'en dire que les débats porteront assurément sur les grèves à l’université Marien-Ngouabi où se profile toujours l'ombre d'une année blanche, et au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU) ; les pensions des retraités émargeant à la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF); les discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) ; la crise du Pool ; le déficit d’enseignants dans les écoles et lycées de l’intérieur du pays ; la réforme des entreprises étatiques et paraétatiques ainsi que les conférences sur le climat ou encore l'audit sur la corruption et la bonne gouvernance décidé par le président Denis Sassou N'Guesso.

Ainsi, les ministres de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, ou encore le vice-Premier ministre chargé de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Firmin Ayessa, seront très attendus afin d'éclairer l'ensemble des congolais sur les multiples dysfonctionnements notés dans leurs différents domaines de compétence.

D'autre part, le parlement dont la session budgétaire n'avait pu mener à terme ses travaux, faute d'informations exhaustives en la matière, sera tout ouïe sur les discussions avec le FMI, dont le ministre des Finances, Calixte Nganongo, dégagera sans nul doute les perspectives.

Sur la crise du Pool, le ministre de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou, devra définir l'état d'avancement du processus opérationnel de sortie de crise, tel que défini par le président de la République, lors de la rencontre avec les sages et notables de ce département.

Les intempéries de ces derniers temps ainsi que les malfaçons qu'elles ont dévoilé dans la réalisation de certains grands travaux, pourront également s'inviter à l'hémicycle et convier le ministre Jean-Jacques Bouya à des explications. Bonne entrée en matière, pour l'audit initié par le président de la république.

Enfin, le gouvernement sera sans doute invité à donner aux députés plus d'informations sur les nombreuses réunions internationales sur le climat organisées ces derniers mois et auxquelles le Congo a activement pris part.  

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville