Congo – Justice : Le procès contre André Okombi Salissa s'ouvre le 30 novembre à Brazzaville

Une assignation du greffier en chef du tribunal de grande instance de Brazzaville, datée du 6 novembre et rendue publique ces dernières 24 heures, fixe au 30 novembre, le renvoi de André Okombi Salissa devant les juges.

Dans cette affaire, l'accusation est soutenue par « le ministère public et l'État congolais, pris en la personne de monsieur le Ministre de la Justice, des droits humains, chargé de la promotion des peuples autochtones », peut-on lire sur ladite assignation.

André Okombi Salissa est poursuivi pour le « crime d'atteinte à la sûreté intérieure de l'État et détention illégale d'armes et de munitions de guerre ».

Pour sa défense, « l'enfant terrible du front 400 » s'est entouré d'une batterie d'avocats, notamment maîtres Bounkouta Diallo, Ludovic Essou, Alexis-Vincent Gomez, Alphonse Mitoumbi-Ondzibou et Yvon Ibouanga.

Ces avocats qui ont toujours souhaité ce procès, entendent y « démontrer la nullité d'une accusation qui ne serait qu'une machination ourdie contre leur client ».

Naguère à la majorité présidentielle où il avait successivement occupé des postes de ministre, André Okombi Salissa était entré en quasi rébellion avec sa plate-forme politique, avant de rejoindre l'opposition, puis se présenter comme candidat à la présidentielle de 2016.

Alors député de Lékana, il s'était farouchement opposé à la révision de la constitution qui permettait au président Denis Sassou N'Guesso de pouvoir se présenter à nouveau comme candidat à la présidence de la république.

Après des mois de clandestinité, André Okombi Salissa avait été arrêté à l'aube du 10 janvier 2017 dans un quartier périphérique de Brazzaville.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville