Congo – Gouvernement : La nouvelle équipe se fait attendre

Appelé à expédier les affaires affaires courantes et urgentes, le gouvernement Mouamba attend d'être remplacé par une nouvelle équipe, « efficace et résolument portée sur l'action ». Depuis, les congolais attendent.

Une semaine déjà, depuis que le président Denis Sassou N'Guesso a annoncé le changement d'équipe gouvernementale et son remplacement par une autre, « efficace et résolument portée sur l'action. Un gouvernement qui sera entièrement mobilisé pour mettre en œuvre des réformes hardies et des politiques appropriées afin de relancer la machine économique nationale, d'accélérer la sortie de crise et de mettre l'ensemble du pays en marche vers le développement ».

Vue l'urgence de la situation et les dégradations du tissu économique constatées chaque jour davantage, les congolais qui partagent avec le président Sassou, le constat d'échec et d'inefficacité du gouvernement Mouamba, s'impatientent face au retard dans la constitution de la nouvelle équipe gouvernementale.

De cette équipe, les congolais attendent des changements en profondeur, afin de ne pas faire du neuf avec du vieux.

Déjà, il y a la question des hommes et notamment celle du capitaine d'équipe. Va t-on reconduire à la tête du gouvernement un premier ministre dont les capacités managériales et de gestion des hommes ont montré leurs limites ?

Les congolais ont entre autres, en mémoire, la gestion des affaires Castanou et Ambiéro, deux affaires de même nature et devant lesquelles le premier ministre aura montré une inefficacité de débutant, actant deux fortunes diverses pour les mêmes faits.

Pour de nombreux congolais, le chef du gouvernement doit répondre aux critères implicitement édictés par le président Denis Sassou N'Guesso.

Responsable devant la représentation nationale qui contrôle l'action de son gouvernement et peut le cas échéant le censurer, ce premier ministre se devra d'être un homme de conviction et de devoir, quasiment irréprochable. Des conditions qui chez Clément Mouamba, semblent sujettes à caution, aux dires de nombreux congolais.

Quant aux ministres à proprement parler, là aussi, un renouvellement en profondeur s'impose, selon les congolais, afin de ne pas toujours voir les mêmes personnes en pane d'imagination et de créativité aux mêmes places. Des ministres qui alimentent plus les rubriques peoples des tabloïds à scandale, ou les récital des musiciens, qu'ils ne sont véritablement à l’œuvre de construction du pays.

Certains vont se recycler au parlement où ils se sont montrés assidus lors de la session inaugurale. Sans doute s'y confortent-ils déjà.

« Il faut que ça change » aurait dit Marien Ngouabi. Le président Denis Sassou N'Guesso ne semble pas moins dire.

Et les congolais attendent les changements en profondeur. Des changements à même d'impulser une nouvelle dynamique entrepreneuriale, d'acter une véritable révolution des mentalités par le travail et l'exemple au travail.

Bertrand BOUKAKA