Congo : Hommage de la nation aux victimes du Pool

La nation congolaise toute entière s'est réunie sous la direction du président Denis Sassou Nguesso en ce mardi décrété journée de deuil national, pour rendre hommage à ses fils et filles arrachés à la vie dans le département du Pool.

Esplanade du Palais de Congrès, devant les chapiteaux où sont assis les officiels, les corps constitués nationaux et étrangers et les familles, se dressent trois catafalques qui sont en fait trois véhicules habillés couleurs de deuil où sont entreposés les cercueils contenant les dépouilles.

Après le dépôt des gerbes de fleurs par les corps constitués nationaux et étrangers, le président Denis Sassou Nguesso et madame sont arrivés dans l'enceinte du Palais des Congrès pour marquer la communion de la nation toute entière avec les familles éplorées.

Dans son oraison funèbre, le premier ministre chef du gouvernement Clément Mouamba a d'emblée rappelé que « ces morts des enfants du Congo avaient été causées par d'autres enfants du Congo égarés qui ont encore semé la terreur ».

Ces enfants a dit le premier ministre « sont les leaders de la barbarie dans le département du Pool, qui sèment la mort à tout vent (…) Ils sont dans la récidive ».

« Les ninjas troublent l'ordre publique et empêchent simplement la vie, en écrivant en lettres de sang l'histoire du pays », a enchaîné Clément Mouamba.

 « Le Congo pleure 21 morts de la barbarie. Ici devant nous, il y a18 cercueils où sont couchés pour l'éternité des compatriotes innocents. 18 cercueils, car les 3 autres corps ne sont pas encore identifiés par les services des pompes funèbres de Brazzaville. Il ne manqueront jamais à cet hommages national ».

D'un ton péremptoire, Clément Mouamba a tranché que « distribuer la mort est une négation du Congo. Un affaiblissement de la république. Donner la mort aux autres a un nom, le terrorisme ».

Réaffirmant les valeurs républicaines et la force de la loi, le premier ministre a souligné que « la Force publique a les moyens de vaincre Ntoumi et ses supplétifs. Ntoumi devra bientôt rendre compte des souffrances qu'il fait endurer aux populations. Si Ntoumi a encore quelque chose de républicain, il doit se présenter à la justice de son pays. »

« Le Congo est en deuil, parce que des compatriotes sont tombés sous les balles, victimes d'une lecture arrogante et erronée de l'intolérance démocratique ». Aussi le premier ministre a t-il martelé que « toute demande de dialogue politique formulée dans le feu et le sang sur fond en vérité du projet de renversement des institutions n'a aucune crédibilité ».

Au nom du gouvernement, le premier ministre a condamné ces actes. Il a souhaité un prompt rétablissement aux blessés et confortés les déplacés en ce que l'actions humanitaires entreprise par le gouvernement se poursuivra jusqu'au retour des déplacés dans leurs localités respectives.

Aux morts, Clément Mouamba a souhaité un repos dans la paix éternelle.

Après le recueillement et le dépôt de la gerbe de fleur, le président de la République a dans une étreinte paternelle, conforté les proches et parents des familles éplorées.

S'en est enfin suivi le service funèbre à travers un culte religieux chrétien à l'issue duquel le convoi s'est ébranlé vers le cimetière du Centre-ville.

(Photos: capture d'écran TV-Congo)

Benoît BIKINDOU