Barack Obama tend la main à Sassou Nguesso

Après avoir montré ouvertement les signes d'un dégel diplomatique avec les autorités de la nouvelle République, le président américain, Barack Obama entonne enfin le chant de l’apaisement, cinq mois avant son départ définitif de la Maison Blanche.

A l'occasion du 56e anniversaire de l'indépendance du Congo, le numéro un américain "s'est joint au peuple des USA" pour souhaiter ses meilleurs vœux au peuple et au président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso.

"Nous restons engagés à collaborer avec le gouvernement et le peuple de la République du Congo afin de renforcer les institutions qui soutiennent la bonne gouvernance", a indiqué le président américain.

Barack Obama a également, salué les efforts de son homologue congolais à garantir la paix dans la région, "particulièrement en RDCongo".

Après trente-deux ans au pouvoir, Sassou Nguesso avait modifié la Constitution en octobre 2015 pour pouvoir se faire réélire le 20 mars dès le premier tour.

La France a pointé un « contexte préoccupant ». L’Union européenne s’est inquiétée d’« atteintes aux droits de l’homme, arrestations et intimidations ». Les Etats-Unis ont dénoncé des « irrégularités généralisées ».

Aucune de ces puissances n’a adressé de messages de félicitation à Denis Sassou-Nguesso comme l’ont fait les chefs d’Etat d’Afrique et le président chinois.

Récemment, le nouvel ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery a reconnu officiellement le pouvoir de Brazzaville, après la réélection du président Denis Sassou Nguesso le 20 mars dernier avec 60% des voix.

«Le fait qu’on ait choisi l’ambassadeur de France qui était à Conakry pour venir ici à Brazzaville est un signal d’amitié, de confiance, un signal que maintenant, il faut aller de l’avant (…) dans les relations qui existent entre nos deux pays », a déclaré l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery après s’être entretenu avec le président congolais, Denis Sassou Nguesso.

Selon lui, il faut « remettre la relation à son juste niveau » parce qu’il y a « de nombreux défis » qui attendent les Congolais et Français. « C’est le moment de se mettre ensemble au travail, de retrousser les manches dans un vrai sentiment d’amitié et de fraternité ».

Germaine Mapanga