La France reconnaît le pouvoir de Brazzaville

Le nouvel ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery a reconnu officiellement le pouvoir de Brazzaville, après la réélection du président Denis Sassou Nguesso le 20 mars dernier avec 60% des voix.

«Le fait qu’on ait choisi l’ambassadeur de France qui était à Conakry pour venir ici à Brazzaville est un signal d’amitié, de confiance, un signal que maintenant, il faut aller de l’avant (…) dans les relations qui existent entre nos deux pays », a déclaré l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery après s’être entretenu avec le président congolais, Denis Sassou Nguesso.

Selon lui, il faut « remettre la relation à son juste niveau » parce qu’il y a « de nombreux défis » qui attendent les Congolais et Français. « C’est le moment de se mettre ensemble au travail, de retrousser les manches dans un vrai sentiment d’amitié et de fraternité ».

Le diplomate français a pris aussi l’engagement d’entretenir une relation qui s’est toujours développée dans toutes ses dimensions pour en faire « une relation exceptionnelle et unique en Afrique ».

«Aujourd’hui, nous sommes, la France comme le Congo des partenaires, des amis engagés sur tout le terrain, qui sont essentiels dans le développement du continent africain et au-delà dans la stabilité du monde », a précisé le diplomate français.

Après trente-deux ans au pouvoir, Sassou Nguesso avait modifié la Constitution en octobre 2015 pour pouvoir se faire réélire le 20 mars dès le premier tour.

La France a pointé un « contexte préoccupant ». L’Union européenne s’est inquiétée d’« atteintes aux droits de l’homme, arrestations et intimidations ». Les Etats-Unis ont dénoncé des « irrégularités généralisées ».

Aucune de ces puissances n’a adressé de messages de félicitation à Denis Sassou-Nguesso comme l’ont fait les chefs d’Etat d’Afrique et le président chinois.

Germaine Mapanga