Congo Justice : Quel est l'état réel de la Santé de Jean Marie-Michel Mokoko ?

Le 16 juin 2016, Jean Marie-Michel Mokoko a été inculpé pour atteinte à la sûreté de l’État et détention illégale d’armes de guerre puis déféré à la maison d'arrêt de Brazzaville. Depuis, des nouvelles alarmantes montent de sa cellule.

En dépit du fait que ses avocats dénoncent « une arrestation arbitraire et politique », Jean Marie-Michel Mokoko a été inculpé et placé sous mandat de dépôt. Ainsi, depuis bientôt un mois, l'ancien chef d'état-major général des Forces Armées congolaises est en prison, en attendant son procès.

Si des conditions carcérales de Jean Marie-Michel Mokoko on sait très peu de choses, il apparaît aujourd'hui que celles-ci sont sujettes à caution, au regard de l'état d'amaigrissement qu'il présente sur une image ''selfie'' qui inonde les réseaux sociaux, dans laquelle Jean Marie-Michel Mokoko pose aux cotés de son avocat, maître Ibouanga.

L'homme qui présente un visage émacié comme relevant d'une longue maladie, flotte dans la chemise qui semble trop grande pour ce corps décharné. Du coup, les commentaires qui accompagnent l'image sur certains médias en ligne, donnent à toutes les interprétations, allant jusqu'à un prétendu empoisonnement dont serait victime Jean Marie-Michel Mokoko depuis sa cellule du reste présentée comme étant insalubre.

Quelles que seraient les raisons de cet amaigrissement, il va de soi qu'il y a tout de même un problème que les autorités judiciaires et carcérales se doivent de résoudre afin de garantir au désormais prisonnier Jean Marie-Michel Mokoko des conditions carcérales viables.

Si tant est-il qu'il serait malade, bénéficiant encore de la présomption d'innocence, cet officier général à la retraite a le droit de suivre des soins à l’Hôpital Central des Armées Pierre Mobengo tout à coté, même sous escorte policière.

Au regard de la notoriété historique du général Jean Marie-Michel Mokoko ainsi que de ses états de services, de nombreux congolais attendent de suivre le procès de celui qui a assuré le passage de l'Armée Populaire Nationale en Forces Armées Congolaises, accompagnant la dépolitisation de l'armée qui en son temps, a forcé l'admiration.

Pourvu que Jean Marie-Michel Mokoko arrive à son procès sur ses deux pieds. Son état d'amaigrissement laisse plutôt présager le risque qu'il ne quitte sa cellule les pieds devant. Cela donnerait libre cours à toutes les interprétations. Le ministère de la justice ainsi que les autorités judiciaires et carcérales sont interpellés.

Bertrand BOUKAKA