Faisant partie de l’opposition congolaise, le Parti Jeunesse Unie pour la République (JUR), par le biais de son président-fondateur, Monsieur Aurélien Brillant Miamissa, a annoncé sa candidature à la prochaine élection présidentielle qui se tiendra au mois de mars de l’année prochaine. C’est-à-dire. Cette annonce a été faite, ce samedi 18 octobre 2025 à Brazzaville, lors d'une conférence de presse.
C’est dans un hôtel de la place de la capitale que le prétendant au fauteuil présidentiel que le président du Parti JUR, Jeunesse Unie de la République, Aurélien Brillant Miemissa a choisi pour révéler au peuple congolais et au reste du monde de sa candidature, de façon officielle. Ce, devant la presse nationale et internationale.
« Depuis près de 10 ans aujourd'hui, la Jeunesse Unie pour la République, dont je suis le président, a pris du recul, face à la classe politique congolaise. Histoire d’observer ce qui s'est passé hier. On a observé depuis 2016, on a accompagné des leaders politiques de l'opposition, avec qui nous avons mené des combats on ne peut plus âpres, cruciaux que déterminés. 2016 est passé et, en 2021, nous avons confié nos voix, nos suffrages à des pairs avec qui nous avons décidé de faire chemin ensemble. Aujourd'hui, près de 9 ans plus tard, on se rend compte que tout ce qui a été fait de façon collégiale n'a connu aucun aboutissement significatif et probant. Aussi, la JUR, ses partenaires, aujourd'hui sous la bannière des ’’Témoins du changement’’, décident de prendre le taureau par les cornes, en constatant tout ce qu'il y a comme dérapage, avec le séisme politique qui semble pointer à l'horizon », a-t-il fait savoir.
Selon le président de la JUR, le gouvernement de la République favorise ainsi une fracture et est en train d'imposer au peuple, la JUR décide de prendre ses responsabilités. Nous pensons qu'aujourd'hui, la théorie de tout ce qu'ils vont faire va réussir ou tout ce qu'ils nous feront ne marchera pas et tomber en désuétude. Nous avons ainsi décidé de façon collégiale et respectée de prendre la décision de mener de nouveau un combat et cela sans cadeau à qui que ce soit.
« Nous ne laisserons le boulevard à personne et nous pensons que l'échéance de 2026 qu'ils présentent comme déjà piper, va être la surprise que nous offrons au système PCT. Au regard de tout ce qui se passe dans le pays, les réactions des institutions, la tricherie qui se passe, le vol, les détournements et surtout l’impunité grandissante, nous pensons qu'il est temps que chacun des Congolais prenne son destin en main. Et nous décidons aujourd'hui de dire que 2026 ne sera pas un cadeau pour le PCT ni pour le système en place. Nous sommes au courant de tout ce qui se passe et nous pensons que le moment est venu de donner chacun son point de vue et le nôtre il est clair », a assuré de façon déterminée, le candidat président.
Aurélien Brillant Miamissa fait un constat amer de la gouvernance du Parti au pouvoir, le PCT, dont l’échec constitue un fait indiscutable, en mentionnant aujourd’hui que, eu égard cet échec, la candidature de la JUR devient inéluctable. « Aussi, je décide avec toutes les responsabilités politiques, avec toute l'assurance qui est la mienne, de me porter candidat à la présidentielle de 2026. Ça ne sera pas un cadeau pour le PCT, ça ne sera pas un faire-valoir, mais nous pensons qu'il est temps que le boulevard tracé par le PCT soit à jamais refermé ».
Le candidat déclaré à la présidentielle de mars 2025 prochain rappelle qu’en tant qu'ancien commissaire de la CNEI (Commission Nationale Electorale Indépendante), il connait et maîtrise les rouages des élections dans ce pays. « Nous savons que beaucoup reste à faire en termes d'élections : fichier électoral verrouillé ; manque d’inclusion de la carte biométrique ; commission électorale homogène, tout ceci est fait à volonté pour que les Congolais se découragent et laissent le PCT aller seul dans le scrutin qui est le nôtre ».
Par ailleurs, il pense que, « les intimidations aujourd'hui orchestrées par le système via la chasse aux délinquants, via la destruction des maisons et motos des particuliers, donne l'impression que c'est un avertissement pour la classe politique congolaise. Mais nous savons aujourd'hui que la vraie cause du séisme politique ce n'est pas les opposants, ce n'est pas l'opposition, mais le peuple. Et nous savons qu'aucune armée au monde n'a jamais vaincu un peuple. Voilà pourquoi aujourd’hui, nous nous rangeons derrière le peuple et nous disons qu'il est temps d'arrêter ce système et passer à autre chose. Cette candidature ne sera pas un leurre, mais une décision responsable que nous allons exprimer en 2021. Mais à la demande de nos pères d'avoir soutenu un candidat qui était autre que le nôtre, nous irons jusqu'au bout et nous pensons que 2026 va être l'apogée du système dictatorial dur et brutal installé de nos jour », a-t-il promis.
A noter que, ayant déjà été candidat lors des précédentes échéances électorales, notamment la présidentielle de 2021, pendant lesquelles il s’était allié au candidat Guy Brice Parfait Kolélas, Aurélien se dit très optimiste et déterminé pour occasionner l’alternance politique tant attendue dans notre pays. Pour ce, il compte sur la jeunesse congolaise qui, dans un sursaut de patriotisme finira par renverser les tendances, contre vents et marrées. Il a foi au sens de l’unité de l’opposition pour infliger une sanction au PCT et à son candidat potentiel.
VALDA SAINT-VAL/ Les Echos du Congo-Brazzaville