Charles Émile Apesse, premier président de la Cour des comptes et de discipline budgétaire est décédé dimanche 2 mars en France où il avait été évacué pour des soins médicaux. Homme d’une rectitude qui témoignait de son dévouement à la tâche, Charles Emile Apesse a toujours œuvré pour un contrôle plus accru des mouvements budgétaires, avec une parfaite transparence pour les différentes institutions qui y ont un droit de regard, à l’instar de l’Assemblée nationale et du Sénat.
Créée en 2002 et institutionnalisée en 2015, après avoir été intégrée dans la Constitution, la Cour des comptes et de discipline budgétaire est organisée par une loi organique dont les textes d’application portant sur la certification et l’évaluation des politiques publiques lui permettent d’accomplir ses missions selon les standards internationaux.
Parmi ses textes d’application, il y a, entre autres, le règlement intérieur, le décret du statut des magistrats de la cour, le statut des assistants vérificateurs, la loi fixant la composition, l’organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la Cour des comptes et de discipline budgétaire, le décret portant organisation et fonctionnement du secrétariat général du Conseil supérieur de la Cour des comptes, le décret déterminant les causes et la procédure de récusation devant les formations de la cour et le décret déterminant la procédure de sanction des entraves à l’action de la Cour.
Constant dans son action, Charles Émile Apesse a toujours assuré poursuivre avec ordre, dynamisme et cohérence, les procès et les actions pour conforter la bonne gouvernance et la transparence des finances publiques en République du Congo. Il mettait un point d’honneur à l’indépendance d’une institution supérieure de contrôle des finances publiques, à même de renforcer les capacités organisationnelles de la Cour et promouvoir des pratiques et des modes de gouvernance exemplaires.
Avec le décès de Charles Émile Apesse, la Cour des comptes et de discipline budgétaire se trouve amputée non seulement de son premier president, mais aussi et surtout d'un véritable commis de l'ÉtaT, un maistrat de haut rang dont le sens du devoir n'avait d'égal que son engagement à servir son pays.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville