Nommés en 2023, par décret du Premier ministre, les 37 membres de la commission nationale du M.a.e.p (Mécanisme africain d’évaluation par les pairs), ont officiellement été investis dans leurs fonctions, lors d’une cérémonie, jeudi 14 novembre 2024, à l’Hôtel Lancaster à Brazzaville, par le Premier ministre Chef du gouvernement Anatole Collinet Makosso, en présence de Mme Ingrid Olga Ghislaine Eboucka-Babackas, la ministre du plan, de la statistique et de l’intégration régionale, la tutelle de cet organe.
Ci-dessous l’interview du ministre Alain Akouala Atipault, président de la commission nationale du M.a.e.p, accordée à la presse à l’issue de cette cérémonie.
LEC-B: Monsieur le ministre, nous venons d’assister à la cérémonie de présentation officielle de l’équipe dirigeante du M.a.e.p Congo, que peut-on retenir?
MIN A.A.A : Ce qu’on peut retenir de cette cérémonie, c’est l’expression de la volonté du gouvernement de faire en sorte que la commission nationale d’auto-évaluation du mécanisme africain d’évaluation par les pairs soit effective. Et qu’elle soit officiellement présentée pour que le top du démarrage de son travail soit effectif et ceci après que notre pays a adhéré au processus en 2003.
J’ai été nommé il y a deux ans et cela fait une année que les membres de la commission ont été nommés par décret présidentiel. C’est un moment important qui est aussi attendu par des instances panafricaines notamment le secrétariat continental du M.a.e.p qui se trouve à Midrand en Afrique du Sud.
L.E.C-B : Que vous reste-t-il à faire maintenant que vous êtes officiellement installés?
MIN A.A. : Il reste beaucoup de choses à faire. D’abord, nous prévoyons faire un atelier de travail avec tous les membres de la commission pour leur expliquer et présenter ce que nous avons fait à ce jour en tant que président de cette commission, c’est-à-dire nos déplacements au Niger, au Seychelles, nos différentes participations à des conférences en Afrique du Sud où nous avons découvert l’expérience Sud-africaine en ce qui concerne ce processus. N’oubliez pas que l’Afrique du Sud a joué un rôle très important dans la création de l’Union africaine et la conceptualisation du N.e.p.a. d, la doctrine économique de l’Afrique.
Ensuite, nous allons procéder à la session inaugurale. Elle sera faite en présence de la Directrice générale du M.a.e.p Afrique qui viendra avec toute son équipe assister à cette session inaugurale à Brazzaville. En plus, il y aura une formation que tous les membres de la commission devront recevoir de la part des experts qui viendront de Midrand. Après cela, on pourra signer un protocole d’entente entre le Congo et le comité des Chefs d’Etats qui s’occupe de la réalisation des études d’évaluation. Cet accord sera le cadre juridique dans lequel ce processus se fera.
L.E.C-B : La commission travaille aussi pour apporter des reformes, à quoi doit-on s’attendre?
MIN A.A.A : Il y a des principes qui ont été arrêtés au niveau des Etats Africains. Nous sommes dans un processus continental. Pour la première fois dans l’histoire du continent, les africains ont décidé de faire l’évaluation de leurs politiques au profit du développement économique et sociale des populations. Et faire en sorte que nos Etats deviennent forts pour pouvoir résister aux chocs et aux crises qui peuvent subvenir. Donc, l’idée en générale du processus, c’est de préparer une Afrique du XXIe siècle qui aura des Etats compétant qui écouteront les problèmes de leurs concitoyens pour y apporter des solutions.
L’objectif est de sortir l’Afrique de la pauvreté et de faire en sorte qu’elle devienne un partenaire qui soit au même pied d’égalité que les autres parties du monde dans un environnement international aujourd’hui presque chaotique. Nous allons travailler en tenant compte des grandes orientations qui ont été définies par l’Union africaine et le comité des Chefs d’Etats.
La Rédaction Les Échos du Congo-Brazzaville/Source Opinion publique