En visite de travail en Côte d’Ivoire, le ministre congolais de la Coopération internationale et du partenariat public privé, Denis Christel Sassou Nguesso a eu une séance de travail avec la société Quipux pour discuter du déploiement de nouvelles initiatives axées sur la sécurisation routière au Congo-Brazzaville, dans le cadre d'une délégation de service public.
À l'issue de cet échange fructueux, les deux parties ont signé un mémorandum d'entente qui marque le début de cette collaboration.
Ce partenariat prévoit la mise en place d'un programme destiné à sensibiliser et éduquer les chauffeurs congolais aux bonnes pratiques de conduite.
En complément, Denis Christel Sassou Nguesso et les responsables de la société Quipux, société anonyme de droit privé ivoirien au capital de 1 milliard F CFA, dirigée et animée par de jeunes ivoiriens ont envisagé de renforcer la signalisation routière et de mettre en œuvre la vidéo-verbalisation, avec pour objectif de réduire les accidents de la route et d'encourager une conduite plus responsable de la part des usagers.
Ce projet a pour vocation de sauver des vies en contribuant à une meilleure sécurité routière dans le pays.
Au Congo-Brazzaville, la route fait peur. Inimaginables, ces accidents sur les routes congolaises, ces derniers temps. Certains graves, dans bien de cas, avec morts d'hommes. Ou moins graves. D’autres mineurs.
Avec le recul, on réalise que le réseau routier congolais n’a profondément pas changé, comparé à celui d’hier, sous l’occupation française, en matière de sécurité de la circulation. Il est aussi périlleux que sous l’ère coloniale. Les sinistres se succèdent à un rythme inquiétant.
Il ressort nettement de ces accidents que de nombreux facteurs y contribuent, de près ou de loin. Sans hiérarchiser les risques desdits facteurs, on relève d’abord l’état des chaussées qui se dégradent, sur certains tronçons. Viennent ensuite le volume de la circulation, né du net accroissement de l’activité des transports et l’ouverture, ces dernières années, de nouvelles routes qui relient les départements du pays. Enfin, une vitesse de circulation inadaptée à laquelle s'ajoutent l’environnement routier et la météorologie du climat équatorial. Au-dessus de toutes ces causes, la soi-disant expérience des conducteurs de véhicules, ainsi que leurs comportements et leur état physique.
Pourtant, la plupart des accidents sur le réseau routier congolais sont classables dans la catégorie des sinistres évitables. Ce qui épargnerait les dégâts humains et matériels. Les Congolais, au volant de véhicules, quel que soit leur statut social, surtout sur les routes de campagne, sont connus pour être susceptibles de prendre des risques. Ils sont en quête de sensations fortes, en roulant, très vite. La consommation d’alcool aidant, des fois.
La lutte contre l’insécurité routière a toujours été l’une des priorités du Gouvernement congolais.
Éduquer les conducteurs à la prudence pour développer en eux, la valeur prudence. Les automobilistes devant passer d’une logique de conduite à celle de se conduire correctement sur la route.
Il est à noter que les statistiques de l’accidentologie auCongo-Brazzaville montrent que 75% des accidents sont du fait du conducteur, 20% de l’état du véhicule et 5% de l’état de la route.
Ce projet de partenariat public-privé a été élaboré avec l'appui du Comité national de pilotage des PPP en Côte d'Ivoire, représenté lors de la rencontre par son président, Moussa Kouyaté.
L'ambassadeur du Congo en Côte d'Ivoire a également participé à cette séance de travail.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville