La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre dans le monde entier. L’ancien président gabonais, Ali Bongo Ondimba (14 ans au pouvoir), déposé par le général Brice Oligui Nguema, et deux de ses fils ont entamé mardi une grève de la faim, pour réclamer notamment la libération de son épouse Sylvia Bongo Valentin et son fils Noureddin Bongo Valentin, tous deux arrêtés puis jetés à la prison centrale de Libreville au lendemain du coup d’Etat du 30 août dernier.
Ali Bongo a frappé un nouveau coup qui porte loin un message fort. Une opération de communication lancée par ses avocats depuis l’extérieur pour dénoncer la “séquestration” et les “actes de torture” que subiraient plusieurs membres de leur famille.
Depuis sa chute par coup d’Etat le 30 août dernier, Ali Bongo prend le devant de la scène pour la seconde fois. La première c’était le 31 août lorsqu’il avait lancé « make noise », un appel visant à mobiliser la communauté internationale contre le coup d’Etat militaire qui lui avait ravi le pouvoir.
L’appel n’avait pas été suivi. Au contraire ! La communauté internationale ne s’était pas engagée en sa faveur comme cela avait été le cas pour l’ancien Président du Niger, Mohamed Bazoum déposé aussi par des militaires.
Malade, Ali Bongo vit reclus dans son château de la Sablière avec un personnel réduit et un accès très limité à sa famille.
Officiellement, il est libre de tous ses mouvements y compris d’aller se soigner à l’étranger, mais l’ancien chef de l’Etat exigerait la libération de ses proches avant de quitter le pays pour des soins hors du pays, selon sa famille.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville