Les bailleurs de fonds au chevet de la Centrafrique

Sur sollicitation de la Banque mondiale, des bailleurs bilatéraux et multilatéraux de la RCA se réuniront ce samedi 16 avril à Washington, en vue de mobiliser les fonds nécessaires à la relance des activités économiques, ainsi que le processus DDR.

 Le but de la rencontre des partenaires financiers de la RCA, selon  le représentant résident de la Banque mondiale à Bangui, Jean Christophe Carré, est de susciter un apport financier conséquent pouvant permettre au pays de faire face à ses multiples défis post-conflits.

L’un des nombreux défis du nouveau gouvernement, a-t-il dit au sortir d’un entretien avec le Premier ministre centrafricain, Simplice Mathieu Sarandji, est de mobiliser des ressources financières destinées au Programme de désarmement démobilisation et réinsertion (DDR) des groupes armés.

La crise qu’a connue la RCA a dévasté l’ensemble de son tissu économique, y compris des biens privés entraînant le déplacement interne et externe des populations. Durant la période de transition politique, certaines dépenses régaliennes de l’État ont été prises en charge par les institutions de Breton Wood.

Les salaires des fonctionnaires  quant à eux ont étés payés par la Banque mondiale. En 2015, le Fonds monétaire international (FMI) a octroyé plus de 10 milliards de FCFA pour  rétablir la stabilité macroéconomique.

En mars de la même année, le FMI a accordé une facilité de crédit rapide de 7,9 millions de dollars au trésor public centrafricain pour aider le pays «  à poursuivre la mise en œuvre d’un ensemble de mesures et de politiques économiques et structurelles destinées à rétablir la stabilité macroéconomique, à assurer le rééquilibrage des finances publiques et à renforcer les capacités des pouvoirs publics ».

Le Conseil d’administration de l’institution monétaire avait alors estimé que la RCA reste confrontée à une crise qui nuit à la reprise économique et perturbe les fonctions élémentaires de l’État. Les partenaires du pays appelaient à un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Benoît BIKINDOU