Le pape émérite Benoît XVI est décédé ce samedi à l'âge de 95 ans

Celui qui avait succédé à Jean-Paul II en 2005 s'est éteint ce samedi à l'âge de 95 ans. Il était soigné dans un ancien couvent au sein du Vatican où il réside depuis 2013, date de sa démission.

Selon la Constitution apostolique promulguée en 1996 par Jean-Paul II, un pape doit être enterré entre quatre et six jours après sa mort.

Son biographe officiel, le journaliste allemand Peter Seewald, avait révélé en 2020 qu'il souhaitait être inhumé dans la tombe de Jean Paul II, dans la crypte de Saint-Pierre.

Cette tombe est vide depuis le transfert du cercueil de Jean Paul II dans une chapelle latérale, à l'occasion de sa béatification en 2011. Pour Mgr Claudio Magnoli, expert du Vatican en liturgie, «le rite prévu pour les obsèques des papes sera respecté, étant donné que Ratzinger fut pape».

Quelle que soit l'option retenue, le dernier mot reviendra à François. Lorsqu'un pape meurt, son anneau pontifical, une bague faite spécialement pour chaque nouveau pape et qui était jadis utilisée comme sceau pour les documents, est également détruit. Pour Benoît XVI, l'anneau a seulement été barré d'un «X» sur les armes papales après sa renonciation, pour le rendre inutilisable.

Le calendrier  des obsèques d'un pape est en général décidé par les cardinaux venus du monde entier pour cette occasion. Ils observent aussi neuf jours de deuil en hommage au pape défunt, une solennité portant un nom latin : les «novemdiales».

Ce sont traditionnellement les cardinaux - parmi lesquels est élu le futur pape - qui sont à la manœuvre en raison de la vacance du pouvoir créé par le décès du pontife, mais ce n'est pas le cas ici puisque le pape François tient fermement la barre.

En 2005, le corps de Jean Paul II, dernier pape décédé en date, avait été exposé avant de solennelles funérailles place Saint-Pierre, en présence de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement et de têtes couronnées. La cérémonie avait été présidée par le cardinal Joseph Ratzinger, alors tout puissant chef de la congrégation pour la Doctrine de la foi, qui allait ensuite être élu par ses pairs au trône de saint Pierre.

Un million de personnes avaient assisté aux funérailles du très charismatique pape polonais.

En tant qu'ancien pape, Benoît XVI devrait lui aussi avoir des funérailles place Saint-Pierre, sauf instructions particulières de sa part.

Bien que sa popularité n'ait jamais égalé celle de Jean Paul II, le pape allemand, chef de l'Eglise catholique de 2005 à 2013, est un ancien chef d'Etat, et à ce titre son enterrement devrait attirer une foule de hauts dignitaires et de fidèles.

Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville