RD Congo : L’ambassadeur rwandais expulsé du pays

Après avoir été déclaré persona non grata, l’ambassadeur du Rwanda en République démocratique du Congo, Vincent Karega a reçu lundi à Kinshasa, sa notification d’expulsion du territoire congolais.

Vincent Karega, n’a plus tardé à quitter effectivement le territoire de la République démocratique du Congo après son expulsion.

Faute de vol en direction de Kigali depuis Kinshasa, c’est donc par le beach Ngobila que cet ambassadeur a quitté Kinshasa pour Brazzaville, d'où il va rallier Kigali.

Avant d’embarquer pour Brazzaville, Vincent Karega a tenu à remercier le personnel de l’ambassade, avec lequel il a immortalisé l’instant par une photo d’ensemble.

Le gouvernement de la RDC avait pris samedi soir, la décision d’expulser l’ambassadeur du Rwanda dans le pays. Kinshasa reproche à Kigali son « appui » au mouvement rebelle M23.

48 heures, c’est le délai qu'avait été donné par le gouvernement congolais à Vincent Karega, pour quitter son territoire. La décision avait été prise à l’issue d’une « réunion élargie du Conseil supérieur de défense » présidée par le chef de l’État Félix Tshisekedi, à Kinshasa.

« Il a été observé, ces derniers jours, une arrivée massive d’éléments de l’armée rwandaise pour appuyer les terroristes du M23, en vue d’une offensive générale contre les positions des forces armées de la RDC », avait déclaré le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya.

Le gouvernement congolais a pris cette nouvelle résolution au moment où le M23 connaît des avancées fulgurantes en territoire congolais.

Samedi, le mouvement rebelle a mis la main sur deux nouvelles villes, avec une facilité relative. Il s’agit de Rushuru-centre et Kiwandja, situées à environ 70 km de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

L’expulsion du diplomate rwandais traduit le passage à une étape supérieure dans les tensions existant entre les deux voisins.

Depuis quelques mois déjà, le ciel congolais a été fermé à la compagnie aérienne Rwandaise, Rwandair.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville