France : une activiste gabonaise Nina Dickamby dénonce les crimes rituels dans son pays

Alors que des élections se profilent à l’horizon, l’activiste gabonaise, Nina Dickamby, a décidé, loin des frontières nationales, d’apporter son soutien au combat de la population qui dénonce la multiplication des crimes rituels au Gabon. Un fléau qui selon cette rescapée, très traumatisée, aurait fait une vingtaine de victimes l’année dernière à commencer par des enfants dont les organes sont très recherchés dans certains États d’Afrique pour leurs prétendus pouvoirs surnaturels.

«Pratiqués par des cercles secrets adeptes de sorcellerie au Gabon, les crimes rituels consistent à prélever le sang de la victime et certaines parties du corps - yeux, sourcils, oreilles, sexe, langue, lèvres, bouts de peau, cerveau - censées offrir santé, richesse, réussite et pouvoir. A Libreville, la crainte des crimes rituels a même engendré des légendes urbaines, comme celle de la "voiture noire", qui attendrait à la sortie des écoles pour kidnapper des enfants », a déclaré la jeune activiste, les larmes aux yeux, lors d’une conférence de presse, ce jeudi 5 janvier 2023 à 15 heures, à Rouen, chef-lieu de la région Normandie, au nord-ouest de la France.

L’objectif premier de cette conférence de presse était, selon Nina Dickamby, de sensibiliser, à quelques mois des élections, l’opinion publique internationale à la situation actuelle au Gabon.

Nina Dickamby a plaidé en faveur d’une justice indépendante dans son pays, capable de traquer et de sanctionner les commanditaires de ces crimes qui se poursuivent en toute impunité.

On rappelle que plusieurs centaines de morts ont été enregistrées au cours des quinze dernières années.

L'élite politique gabonaise est pointée du doigt par une association de victimes.

Patricia SANCHEZ