RDC: 60 ans après l'indépendance, la population à plus de 70% vit toujours avec moins de deux dollars par jour

30 juin 1960, 30 juin 2020, 60 ans après l’indépendance de la République démocratique du Congo (RDC), l’un des pays les plus riches au monde, les richesses et actifs du pays continuent de disparaître au même rythme et au profit de sociétés écran basées dans des paradis fiscaux. La population bénéficie à peine de ses ressources. La population à plus de 70% vit toujours avec moins de deux dollars par jour. Les ressources minières représentent jusqu’à 90% des exportations du Congo, dont près de la moitié à destination de la Chine, mais à peine plus de 30% de son produit intérieur brut et de ses recettes fiscales. La structure de l’économie est toujours la même qu’à l’époque coloniale.

En ce soixantième anniversaire, la société civile presse le président Tshisekedi d’enquêter sur la dilapidation des actifs des sociétés de l’Etat.

Le Congo n’est pas à vendre va même jusqu’à réclamer la mise en place d’un registre des bénéficiaires réels pour savoir enfin entre quelles mains disparaissent les ressources du pays.

On rappelle que quand Léopold II, le roi de la Belgique,  obtient que l’actuelle RDC devienne sa propriété privée, il s’était engagé à ce que ses immenses ressources soient accessibles aux autres grandes puissances. Et depuis, ce pays n’a jamais cessé de faire l’objet de toutes les convoitises.

Depuis l'époque coloniale, le Congo a toujours eu le malheur d’avoir des ressources qui intéressaient les marchés internationaux (les esclaves à la période de l’esclavage, l’Ivoire, le caoutchouc, le cuivre, l’uranium, l’or, les diamants, le coltan, l’huile de palme… ).

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville