Zimbabwe : Le président échappe à un probable attentat à la bombe

Une explosion s’est produite samedi lors d’un rassemblement politique autour du président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, qui est sain et sauf et a assuré que cet « acte lâche »ne perturberait pas le déroulement de l'élection présidentielle prévue pour le 30 juillet, la première au Zimbabwe depuis la mise à l’écart de Robert Mugabe.

Les autorités n’ont fourni aucune explication à cette explosion survenue dans un stade à Bulawayo, deuxième ville du Zimbabwe et bastion de l’opposition.

Il n’y a eu aucune revendication. Emmerson Mnangagwa a dit que le vice-président Kembo Mohadi, l’épouse du vice-président Constantino Chiwenga, le ministre de l’Environnement et le vice-président du parlement avaient été blessés.

« L’engin a explosé à quelques centimètres de moi mais mon heure n’est pas encore venue », a dit le chef de l’État, qui, à 75 ans, devrait avoir pour principal adversaire à l’élection présidentielle le chef de file du Mouvement pour le changement démocratique, Nelson Chamisa.

« La campagne s’est déroulée jusqu’à présent de manière libre et pacifique et nous ne laisserons pas cet acte lâche entraver notre chemin vers les élections », a ajouté Emmerson Mnangagwa.

La chaîne de télévision publique ZBC a fait état de 42 blessés, dont six grièvement.

L’opposant Nelson Chamisa a exprimé sa sympathie envers les victimes et jugé que « la violence politique de quelque nature que ce soit, de la part de qui que ce soit, est totalement inacceptable ».

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville