Crise politique en RDC et dans le reste de l’Afrique : L’échec ou la Réussite du dialogue et du compromis conduit inéluctablement à la vie ou à la mort des Etats avait prédit Michel Innocent PEYA (C-News)

En R.D.Congo comme dans le reste du continent Africain, à chaque approche de la fin des mandats présidentiels, les tensions montent. Cette situation s’aggrave davantage lorsque cette fin des mandats n’est pas accompagnée par un processus d’organisation d’élections crédibles, transparentes et apaisées. Dans une telle situation, deux camps se dessinent, d’une part les forces progressistes et d’autre part celles conservatrices. De ce fait, deux résultats sont envisageables : soit l’affrontement, conduisant inexorablement à la destruction et à la perte en vies humaines ; soit au dialogue pour un compromis. C’est le cas que nous avons vécu en R.D Congo, au Burkina Faso et dans bien d’autres pays.

A l’aube de la fin du dernier mandat constitutionnel du président en fonction en R.D Congo, le processus électoral s’est trouvé bloqué par manque d’argent (moyens financiers) selon les arguments avancés parle Gouvernement et par la volonté de s’accrocher au pouvoir selon les dires de l’Opposition. De là, un bras de fer fut engagé, causant ainsi destruction des biens et morts d’hommes. La Communauté internationale, les Etats voisins et les personnalités tant politiques que scientifiques se mobilisent pour éteindre le feu avant qu’il ne soit tard. Dans la foulée, un Chercheur et Ecrivain, dans l’anonymat le plus absolu, accompagne le processus, étape par étape avec conseils scientifiques et illustrations. Cet Ecrivain s’appelle Michel Innocent PEYA, très engagé pour la cause de l’Afrique. Dieu merci, avec le concours de tous, un accord politique est signé le 31 décembre 2016, apaisant ainsi les tensions. Malheureusement, l’Accord est inachevé car ne définissant pas les modalités pratiques de cogestion et de sa mise en pratique. Deux semaines plus tard, les protagonistes reviennent sur la Table de négociation pour parachever les compromis. Cependant une fois encore, le tout se passe comme si un accord préalable n’a pas été signé. Les discussions sur les arrangements politiques particuliers portant modalités de cogestion du pays pendant la période préélectorale et électorale entre l’Opposition et la Mouvance au pouvoir sont dans l’impasse.

C’est pourquoi notre Rédaction saisit de cette occasion pour rappeler à nos lecteurs la conception de la démocratie à l’africaine, Osambe ou Kinzonzi, la vie ou la mort des Etats, basée entre autres sur la résolution des conflits par le dialogue, les concertations, le consensus, le compromis et surtout par la démocratie du partage et de non-exclusion, qui n’est rien d’autre que la participation de toutes les couches sociales à la gestion des affaires publiques afin d’apaiser les crises, les tensions et les conflits au sein des Etats. Dans son ouvrage, Démocratie à l’africaine :Osambe ou Kinzonzi, la vie ou la mort des Etats, Michel Innocent PEYA précise qu’« il n’y a pas que les hommes qui tombent malades et meurent ». Les cultures, les civilisations, les richesses voire les Etats, peuvent également être exposés à des situations conflictuelles semblables à celles des communautés ou familles. L’exemple d’une voiture qui tombe en panne, est une réalité connue du commun des mortels : elle a besoin d’une expertise, celle d’un technicien qualifié, qui pose un diagnostic afin de détecter le dysfonctionnement. Les Etats comme les Nations connaissent et vivent eux aussi des situations similaires et même d’une extrême gravité, ayant besoin des résolutions.

Ainsi, par cette métaphore, le Docteur Michel Innocent PEYA pose le véritable problème de la santé des Etats qui nécessite un dialogue sincère afin de trouver un compromis consensuel autour des grandes questions d’intérêt commun pour la vie des Nations. L’Arbre à palabre, Kinzonzi ou Osambe selon telle ou telle autre langue, est considéré comme le point d’ancrage de toute démocratie pour toutes solutions aux problèmes de la société. Toute Nation qui produit du jour au jour les hommes et les femmes incapables d’organiser un dialogue pour trouver un compromis autour des maux qui rongent la société, achète à crédit la mort de son peuple. Michel Innocent PEYA avait martelé en disant : si les citoyens d’une Nation sont dépourvus des capacités d’organiser une concertation, un dialogue constructif afin d’analyser les dangers qui les guettent et proposer des solutions consensuelles pour l’intérêt commun, ils vont assister tôt ou tard à la disparition ou à la mort progressive de leur Etat. A ce niveau, il convient de s’arrêter un instant et de nous poser la question de savoir : qu’est-ce que Michel Innocent PEYA, dans son ouvrage, voulait dire par la Vie ou la mort des Etats en rapport avec la réussite de Osambe ou Kinzonzi ; une vertu de la démocratie à l’africaine. En effet, selon l’auteur, l’échec de Osambe ou de Kinzonzi, c’est-à-dire du dialogue, de la concertation et du compromis occasionne dans n’importe quel Etat les effets ci-après : l’arrêt du travail, des écoles, des Hôpitaux ; bref, la rupture du contrat social et de la vie entre le peuple provoquant ainsi les destructions du tissu économique, du bien public et privé, les pillages des ressources, du trésor public, des banques et bien d’autres choses. Dans ce lot, il faut ajouter aussi entre autres les assassinats, les viols, les vols, les guerres civiles et rébellions ainsi que l’émergence des troupes terroristes.

Ce tableau sombre témoigne de l’ingouvernabilité de l’Etat, de l’anarchie totale, de la loi du plus fort et de la jungle, du triomphe des armes sur les idées ; bref, de la MORT DES ETATS dont l’auteur a fait abondamment allusion. La situation actuelle de la Lybie, de l’Irak, de la Syrie, du Yemen, etc. illustre bien et clairement ladite mort. Par ailleurs, la vie des Etats n’est rien d’autre, selon Michel Innocent PEYA, que la réussite brillante du dialogue et du respect du compromis qui en découle pour épargner aux Etats les conséquences telles que ci-haut décrites. Donc, nos frères et nos sœurs qui discutent sur la répartition des responsabilités dans le cadre du compromis sur la cogestion de la période transitoire pouvant conduire aux élections, doivent s’inspirer des principes de la démocratie à l’Africaine et savoir que s’ils échouent ils vont contribuer à la mort spirituelle, matérielle et financière de la R.D Congo et que s’ils réussissent un compromis, ils vont redonner la vie à notre Etat et l’espoir d’un lendemain meilleur à notre peule. A ce jour, les caméras du monde entier, les regards des amis politiques, économiques et scientifiques de la R.D Congo, sans oublier les morts : Héros et Martyrs à travers l’Afrique tels que Kwame NKRUMAH, Patrice Emery LUMUMBA, Nelson MANDELA, Marien NGOUABI, Ahmed Sékou TOURE, Mouammar KADHAFI, HASSAN II, Félix Houphouët-Boigny, Samora Moisés MACHEL, Thomas SANKARA, Léopold Sédar Senghor, M’zee Laurent Désiré KABILA, sont braqués sur les dignes filles et fils de la R.D Congo, actuellement engagés dans les négociations directes afin de trouver les solutions et sauver ce grand pays aux dimensions continentales qui partage les frontières avec neuf Etats en Afrique.

Que le Docteur Michel Innocent PEYA, auteur de l’ouvrage : Démocratie à l’africaine, Osambe ou Kinzonzi, la Vie ou la Mort des Etats, trouve à travers notre rédaction, les sentiments de gratitude et de remerciement des filles et fils de l’Afrique pour son engagement en faveur de la Paix, de la Stabilité des Etats et de la cohésion entre les peuples.

Source : C-News RDC