Côte d'Ivoire – Mutinerie : Alassane Ouattara a donné la main, les militaires veulent à présent le bras

Un nouveau soulèvement militaire parti de Yamoussoukro secoue la Côte d’Ivoire depuis mardi matin, au lendemain du règlement d’une partie des primes réclamées la semaine dernière par des mutins issus des forces armées. Un mort est à déplorer.

Le mouvement de protestation armé qui s’est déclenché mardi 17 janvier au matin a pour épicentre Yamoussoukro. Il a d’abord pris forme au centre d’instruction et de formation militaire de Zambakro, situé à moins d’une dizaine de kilomètres de la capitale. Un mort à Yamoussoukro, des négociations sont en cours.

Les mutins ont attaqué l’armurerie du camp et en ont emporté les armes.

Des habitants d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne, ont entendu des tirs en provenance du camp commando et du camp de l’escadron de la gendarmerie à Abobo, dans le nord-est de la ville. "Des tirs nourris proviennaient de ces deux camps situés dans une commune plutôt favorable au président Alassane Ouattara".

Avant 1h du matin mercredi, heure locale, ces tirs avaient cessé. Il s’agit d’un groupe différent de celui des militaires mutins révoltés depuis 10 jours.

Le nouveau groupe exige à son tour d’être payé comme les mutins dont certains ont perçu cinq millions CFA, retombées des négociations qui ont suivi la mutinerie. 

Bertrand BOUKAKA