États-Unis : De « yes we can » à « yes we did », Barack Obama aura marqué l'histoire et son temps

Barack Obama, qui s’apprête à céder son fauteuil à la Maison Blanche avait choisi la ville de Chicago, terre de sa fulgurante ascension politique, pour prononcer son dernier discours en tant que président des États-Unis.

Il aura fallu attendre la fin du dernier discours présidentiel de Barack Obama, mardi soir à Chicago, pour que l'émotion l'emporte. «Je quitte la scène ce soir, encore plus optimiste que lorsque nous avons commencé».

Une larme essuyée au coin de l'œil en remerciant la First Lady «qui m'a rendu fier et a fait la fierté du pays», ses enfants, le vice-président Joe Biden, «ma première décision et la meilleure», ses collaborateurs et tous les jeunes militants qui illustrent le propos dominant de son testament politique: «L'acteur le plus important de la démocratie, c'est le citoyen».

Ce statut, simple citoyen, sera celui du 44e président dans moins de dix jours. «Je ne vais pas m'arrêter, promet Barack Obama. Je serai là avec vous pour le restant de mes jours. Et je vous demande une dernière chose, la même qu'il y a huit ans - de croire en votre capacité de changer les choses. Yes we can! Oui nous le pouvons! Oui nous l'avons fait!»

«Nous ne sommes pas là pour marquer des points ou être applaudis, nous servons dans le but d'améliorer la vie des gens», a dit Obama, appelant de ses vœux «un nouveau contrat social», car «les inégalités extrêmes corrodent l'idée démocratique».

Il a souligné que la «bataille des idées» ne pouvait se dérouler que «sur une acceptation élémentaire des faits et de la science». Dans la lutte contre le terrorisme, «nous devons nous garder d'affaiblir les valeurs qui font ce que nous sommes». Et «notre démocratie est en péril lorsque nous la tenons pour acquise».

Bertrand BOUKAKA