Gabon : La CPI annonce l’ouverture d’un examen préliminaire sur la crise post-électorale

La Cour pénale internationale a annoncé jeudi 29 septembre, l'ouverture d'une enquête préliminaire sur la situation post-électorale au Gabon, à la demande du gouvernement gabonais.

Dans un communiqué, la procureure Fatou Bensouda indique qu'elle examinera les informations disponibles avant de décider s'il y a lieu d'ouvrir une enquête formelle. Elle explique par ailleurs que la demande émane du gouvernement gabonais, qui fait part de « faits relevant de l'incitation à commettre le crime de génocide » et de « crimes contre l'humanité », qu'il attribue aux militants favorables au candidat d'opposition Jean Ping.

« Mon bureau procédera à un examen préliminaire de la situation afin de déterminer si les critères imposés pour l'ouverture d'une enquête sont réunis », a précisé dans ce communiqué Fatou Bensouda.

Pour rappel, le Gabon a connu un pic de violences après l'annonce, le 31 août par la Commission électorale nationale autonome et permanente de la victoire du chef de l'Etat sortant, Ali Bongo Ondimba.

Des centaines de personnes avaient été arrêtées, 407 avaient été relâchées, 393 déférées au parquet de Libreville et 31 incarcérées, avait indiqué le procureur. D'autres personnalités avaient été arrêtées fin septembre de façon plus ciblée avant la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle.

Dans sa requête adressée au bureau de la procureure signée par la ministre de la Justice, Denise Mekamne Edzidzie, la République gabonaise souligne que les propos tenus par Monsieur Jean Ping à l'occasion d'un meeting constituent une incitation au crime de génocide, évoquant une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux où le candidat invitait ses partisans « à réveiller les morts et marcher avec eux pour se débarrasser des cafards. »

GERFRED