Le pape François a prié pour le Gabon secoué par des violences après la présidentielle du 27 août

Le pape François a prié dimanche pour le Gabon, secoué par des violences après la présidentielle du 27 août, lançant un appel à la paix et à la légalité dans ce pays pétrolier de moins de deux millions d'habitants.

« Je voudrais inviter à une prière spéciale pour le Gabon, qui traverse un moment de grave crise politique. Confions au Seigneur les victimes des affrontements et leurs proches », a déclaré le pape devant des milliers de fidèles réunis sur la place Saint-Pierre pour la prière de l’Angélus.

« Je m’associe aux évêques de ce cher pays africain pour inviter les parties en présence à rejeter toute violence et à avoir toujours le bien commun pour objectif », a ajouté le pontife argentin.

L’opposant Jean Ping, qui se proclame « président élu », a saisi vendredi dernier la Cour constitutionnelle pour contester les résultats officiels et provisoires du scrutin, qui donnent la victoire au président sortant Ali Bongo avec environ 5.000 voix d’avance.

Samedi, une marche blanche à Libreville a réuni un millier de partisans de l’opposant Jean Ping, en hommage aux victimes des violences post-électorales.

La Cour constitutionnelle est en train d’instruire les recours déposés suite à la réélection contestée d’Ali Bongo. Va-t-elle confirmer ou non la victoire du président sortant ?

Les neuf magistrats ont jusqu’au 23 septembre pour rendre leur verdict. L’examen des procès-verbaux de la province du Haut-Ogooué où Ali Bongo a obtenu 95% des voix sera décisif.

Germaine Mapanga