Des coups de feu ont retenti mercredi 8 janvier au soir dans le centre de la capitale tchadienne. Des hommes armés auraient attaqué le palais présidentiel et auraient été repoussés. «La situation est sous contrôle», a tempéré le ministre porte-parole du gouvernement.
Les voies menant vers le palais présidentiel restent bouclées, alors que des chars et des soldats en armes sont postés aux angles des rues…
La situation au Tchad semblait très incertaine mercredi 8 janvier au soir, après des tirs nourris dans la zone du palais présidentiel, au centre de la capitale N’Djamena. Des hommes armés auraient attaqué l’enceinte de la résidence présidentielle.
«Rien de grave, pas de panique, la situation est sous contrôle», a tempéré dans un message sur Facebook le ministre tchadien des Infrastructures, Aziz Mahamat Saleh, sans toutefois donner plus de détails.
«C’était un petit incident… tout est calme», a appuyé Abderaman Koulamallah, le porte-parole du gouvernement tchadien, dans une vidéo postée sur le même réseau social.
«Toute cette tentative de déstabilisation a été anéantie.»
Ces tirs ont eu lieu quelques heures après la visite à N’Djamena du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui a eu plusieurs entretiens avec des dirigeants tchadiens, dont un à la présidence avec le chef de l’Etat Mahamat Idriss Déby Itno.
Rappelons que le Tchad avait annoncé par surprise fin novembre qu’il mettait fin à l’accord militaire avec la France, actant la fin de soixante ans de coopération militaire depuis la fin de la colonisation française.
Selon le président Déby, ces accords étaient «complètement obsolètes», face «aux réalités politiques et géostratégiques de notre temps». Les français ont été obligés de lever le camp.
En mai dernier, se sont achevées à N’Djamena trois années de transition, avec l’élection de Mahamat Idriss Déby, porté au pouvoir par une junte militaire après la mort de son père Idriss Déby, tué par des rebelles au front en 2021.
Menacé par des offensives rebelles, Déby père avait pu compter sur l’appui de l’armée française pour repousser celles-ci en 2008 puis en 2019.
Ces dernières semaines, le président tchadien a aussi plusieurs fois menacé de quitter la force multinationale mixte (FMM) formée en 1994 avec le Cameroun, le Niger et le Nigeria pour sécuriser la région du lac Tchad, en dénonçant la passivité de ses alliés.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville